Le mois du vrac est une opération qui vise à mettre en lumière le commerce qui favorise le vrac et le réemploi. Menée par le Réseau ConsomAction, cette opération soutient une manière plus engagée de consommer. Chez Li Bia Bokal à Assesse, on participe !
Dans cette épicerie locale et bio, plus de 70 % des marchandises sont vendues en vrac, depuis les produits de nettoyage et les cosmétiques jusqu'aux fruits et légumes en passant par tous les aliments secs. Pour le consommateur, le vrac permet évidemment de réduire grandement ses déchets, mais aussi de mieux contrôler ses quantités et ses dépenses.
Odile Ramelot, la gérante, nous explique :
La grande qualité du vrac, c'est que vous payez le poids exact de ce que vous avez acheté et mis dans votre bocal. Ce qui est de moins en moins le cas dans la grande distribution puisque par rapport aux augmentations de prix de l'énergie des dernières années, il y a ce qu'on appelle la shrinkflation, c'est-à-dire qu'en fait, votre boîte de céréales, elle coûte toujours le même prix dans la grande distribution, sauf qu'on a mis moins de grammes de céréales pour que justement vous ne vous en rendiez pas compte. Donc voilà, pas d'augmentation de prix flagrants, mais en fait une diminution de quantité. Donc vous êtes floués par rapport à ce que vous payez.
Pour le commerçant. Le vrac est plus exigeant en terme de manutention et de contrôle de qualité car il faut offrir aux consommateurs les mêmes garanties de sécurité alimentaire.
Ça demande plus de travail au niveau manutention, au niveau de l'hygiène, puisqu'on doit laver nos bacs à pelles et nos silos entre chaque lot, parce qu'on ne peut pas mélanger les lots. C'est aussi une question de traçabilité. Donc c'est un peu les deux points sur lesquels on doit être tout le temps attentif : l'hygiène et la traçabilité.
On se souvient que la crise sanitaire avait fortement mis en difficulté le commerce du vrac. Mais pour ceux qui ont résisté, l'évolution de la législation européenne sur les emballages, qui entrera en vigueur l'année prochaine, donnera peut être une nouvelle impulsion.
Oui, en fait, elle va vraiment s'attaquer à l'emballage à usage unique. Donc vraiment, cet emballage qu'on va enlever et ne jamais utiliser : le sur-emballage. Il faut savoir que 40 % des déchets produits viennent des emballages. Donc, ce sont des obligations qui vont être mises en place autant dans l'Horeca que dans la grande distribution, et chez nous aussi ici, pour aller vers moins de plastique, moins d'emballages.
Pour tout savoir sur le mois du vrac, un site :
https://vracetconsigne.be/mois-du-vrac/
un bon d'achat de 5 € vous y attend.
Sur le même sujet
Recommandations

Soldes: seul un commerçant sur dix espère vendre plus par rapport à une période "normale"

Un nouveau modèle de magasin de seconde main s'est implanté à Spy

Les commerçants namurois bénéficient d’un coaching gratuit pour dynamiser leurs performances

Désertification des centres-villes en Wallonie : un défi pour la revitalisation du commerce local

Il pousse des Aldi comme des champignons !

Le glanage est à nouveau tendance !

Débat électoral de Namur: le résumé en 13 min

L'avenir du commerce à Namur : l'avis des clients

Être indépendant, ce n'est pas un long fleuve tranquille...

Namur : les travaux du futur piétionner de la rue de Bruxelles commencent
