Ce 18 mars est marqué par le début des travaux tant attendus pour la métamorphose de la rue de Bruxelles à Namur. Cette artère, très fréquentée par les étudiants namurois, est sur le point de devenir une zone de rencontre, principalement dédiée aux piétons. Ces travaux, qui s'étendront sur une durée de sept mois, sur le croisement entre la rue Lelièvre et la place Omalius, s'annoncent comme une étape cruciale pour le développement de la ville. En effet, c'est la premièr étape d'un chantier long de plusieurs années pour créer davantages d'espaces piétons dans Namur.
On pourrait aisément passer à côté de cette annonce, mais la réalité est que les travaux du futur piétonnier de la rue de Bruxelles débutent dès aujourd'hui. Sur le terrain, les ouvriers marquent déjà les emplacements où seront implantés des bacs plantés, prévus pour végétaliser la future zone de rencontre. Vélos, voitures et surtout piétons prendront possession de cet espace réinventé. Cependant, avant que cette vision ne se concrétise, les usagers devront faire preuve de patience, car les travaux s'étendront sur au moins sept mois. Parmi les premiers à ressentir les impacts se trouvent les commerçants, à l'instar de Pascal Brebels :
Mes livraisons de marchandises devront s'arrêter rue Grafé et revenir à pied jusqu'à mon magasin. Nous avons la chance d'avoir l'université en face de chez nous, ce qui attire de nombreux piétons. Mais il est indéniable que nos clients habitués à venir chercher leurs achats en voiture auront plus de difficultés à accéder à notre magasin.
Les travaux s'étendent du croisement avec la rue Lelièvre jusqu'à la place Omalius. La phase initiale sera consacrée aux impétrants, comme l'explique Nicolas Nederlandt, du service communication de la ville de Namur :
Ores profite de ce chantier pour remplacer toutes les canalisations de gaz et d'électricité. Ce qui est intéressant, c'est que le même entrepreneur agréé se chargera de ces travaux, garantissant ainsi une coordination optimale avec le reste du chantier. Les impétrants seront rénovés des deux côtés du trottoir, et nous débuterons du côté de l'université.
Des commerces parfois inaccessibles
Inévitablement, certains commerces seront momentanément inaccessibles, mais un suivi quotidien est promis aux commerçants, comme l'indique Daniel Guyot :
Il y aura des agents de la ville présents tous les jours sur le chantier, paraît-il. Nous pourrons poser nos questions et bénéficier de primes communales et régionales. Cependant, l'obtention de cette prime régionale est plus complexe en raison des formalités administratives à remplir et des photos à prendre régulièrement, alors que nous serons impactés pendant des mois.
Après la phase des impétrants, ce sera au tour de la voirie d'être rénovée. L'objectif est d'obtenir une chaussée de plain-pied, assurant une circulation fluide, selon Nicolas Nederlandt :
Il s'agit ici de créer une boucle de circulation à sens unique, partant du palais de justice et ressortant au niveau d'Omalius. La rue de Bruxelles sera transformée en sens unique, avec une zone de rencontre limitée à 20 km/h, permettant uniquement le passage des véhicules de secours sur une largeur de quatre mètres.
Les usagers de la rue de Bruxelles devront donc se préparer à faire preuve de patience avant de découvrir le nouveau visage de ce quartier estudiantin. La métamorphose annoncée promet de redéfinir le dynamisme et l'accessibilité de cette artère centrale de Namur. Ce tronçon n'est que la première étape d'un long chantier piétionnier dans le coeur de la capitale wallonne.