Le glanage est à nouveau tendance !

par

C'est la période du glanage en ce moment. Cette pratique ancestrale consiste à aller récolter dans les champs ce qui n'a pas été ramassé par les machines. Le glanage est à nouveau tendance aujourd'hui mais, attention, il y a tout de même certaines règles à respecter.

Dans ce champ situé à Mettet, nous rencontrons Martine et son papa. Ils sont venus glaner des pommes de terre. 

J'habite tout près. Alors tout à l'heure, en sortant de la piscine, j'ai vu plein de gens glaner. Je me suis dit : "Tiens, pourquoi pas ?" J'ai rencontré plein de personnes; des personnes de tous horizons. Une dame avec une petite fille de deux ans qui voulait inculquer ces valeurs-là à sa fille. Quelles valeurs ? Les valeurs de l'écologie. Et puis aussi : on a rien pour rien. C'est important, surtout aujourd'hui avec les problèmes économiques que l'on rencontre de faire ce genre de démarche. Et puis c'est gai parce que ça permet de rencontrer des personnes et de retrouver les valeurs de la terre qui se perdent. 

GLANER POUR SA CONSOMMATION PERSONNELLE

Image

Ceci dit, aujourd'hui, le glanage, pratique ancestrale, retrouve un regain auprès de la population comme nous l'explique Mathilde Eck, chargée de mission au Collège des producteurs : 

Aujourd'hui, c'est une pratique qui revient à la mode. Elle consiste à aller ramasser dans les champs ce qui n'a pas été pris par les agriculteurs pour différentes raisons : parce que c'était hors calibre et donc ça ne serait pas vendu dans les grandes surfaces ou parce que ça n'a pas été ramassé par les machines. Ce genre de choses. Et aujourd'hui, ça reprend de l'essor parce que c'est une activité qui peut être sympathique à faire en famille, un peu comme la cueillette des champignons. C'est de cette saison. Mais également parce qu'on est dans un contexte inflationniste avec des fruits et légumes qui coûtent cher aux consommateurs. Et donc c'est une manière d'avoir accès à des produits frais à moindre coût. 

APRÈS LA RECOLTE DE L'AGRICULTEUR

 

Image

 
 
Mais il y a quelques règles à respecter :
1) Le glanage se fait après la récolte de l'agriculteur, sinon c'est du vol. 
2) Il faut attendre que les machines aient quitté le champ pour des raisons de sécurité. 
3) Ce n'est pas obligatoire, mais c'est mieux de demander l'autorisation à l'agriculteur. 
4) On glane pour sa consommation personnelle et pas pour aller vendre sa récolte sur les marchés. 
Voilà pour les règles de conduite. Restent les critiques. Certains disent que l'on va ramasser des produits qui ont été pulvérisés.
Mathilde Eck balaye cette critique du revers de la main : 

Les produits qui sont cultivés en Wallonie sont contrôlés. Ils respectent la législation et ils se retrouvent la plupart du temps dans l'assiette des consommateurs via la grande distribution ou les magasins de vente en direct. Donc, ce que vous ramassez sur le champ, c'est la même chose que ce que vous achetez dans un magasin, c'est propre à la consommation.

Image

 
Pour savoir où et quoi glaner, il existe des groupes sur les réseaux sociaux. En ce moment, c'est la période des choux, des courges et des pommes de terre.
 


Sur le même sujet

Recommandations

Image
Des "soupes suspendues" pour les plus démunis à Namur

Des "soupes suspendues" pour les plus démunis à Namur

Après les "cafés suspendus", voici les "soupes suspendues". Vous connaissez peut-être ce principe: des clients peuvent payer une soupe qu'ils ne consomment pas, mais qui est offerte par la suite à des personnes qui sont dans le besoin. Après avoir proposé des "cafés suspendus" durant l'année, la Maison de l'écologie de Namur propose des "soupes suspendues" pour les plus démunis durant l'hiver. L'opération vient de commencer. Voici les explications de la coordinatrice de la Maison de l'écologie, qui est située rue Basse-Marcelle, à côté de la place Saint-Aubain, à Namur.
Image
Les enfants nous parlent - 14/11/2024

Les enfants nous parlent - 14/11/2024

Pour sa rentrée, le magazine philosophique "Les enfants nous parlent" se trouve à l'école Sainte-Begge de Petit-Warêt. Le thème de la discussion ? Les cauchemars !!! Quelle horreur ! Ben oui... Période Halloween oblige !
Image
Le fête d'automne aux Jardins d'Hamptia

Le fête d'automne aux Jardins d'Hamptia

C'était la fête d'automne il y a quelques jours aux Jardins d'Hamptia à Floreffe. Au programme : échanges de plantes et de savoir. Parmi les associations présentes sur place pour l'occasion : le Cercle Horticole de Floreffe. Son représentant était venu avec sa grainothèque.
Image
Journée portes ouvertes aux jardins d'Hamptia à Floreffe

Journée portes ouvertes aux jardins d'Hamptia à Floreffe

Journée portes ouvertes ce dimanche aux Jardins d'Hamptia à Floreffe; des jardins conçus par deux passionnés de jardinage dans le but de sensibiliser la population à l'utilité d'avoir un potager lorsque cela est possible évidemment. Sensibilisation également au fait que jardiner, ce n'est pas compliqué... enfin... moyennant quelques connaissances de base quand même !
Image
Ensilage à l'ancienne : dernier événement de la première édition du labyrinthe de Walcourt

Ensilage à l'ancienne : dernier événement de la première édition du labyrinthe de Walcourt

Ce week-end, les Walcouriens ont assisté à l'ensilage du champ de maïs qui a servi de labyrinthe ces derniers mois. Pour marquer le coup, l'ensilage s'est fait avec d'anciennes machines agricoles pouvant parfois dater des années 70. Cet événement marque la fin du labyrinthe à Walcourt pour cette saison.
Image
Vendanges:  le dernier coup de main des bénévoles au Domaine de Doriémont

Vendanges: le dernier coup de main des bénévoles au Domaine de Doriémont

Ce samedi 26 octobre, le domaine viticole de Doriémont à Gochenée a terminé ses vendanges. Pour récolter et trier les dernières grappes de raisin, Colienne Demain s'est entourée d'une équipe de bénévoles. Une récolte qui a souffert de la météo.
Image
La CoopESEM menacée, elle a besoin d'un nouveau bâtiment

La CoopESEM menacée, elle a besoin d'un nouveau bâtiment

C'est la douche froide pour une septantaine de producteurs de l'Entre-Sambre-et-Meuse. La CoopESEM, une coopérative qui leur permet de vendre leurs produits en magasin et en ligne, est menacée. Elle doit quitter les bâtiments qu'elle occupe, dans les anciens abattoirs de Florennes. Pour éviter la dissolution, la coopérative doit donc impérativement trouver une solution de repli, lui permettant d'y installer son magasin physique, mais aussi son centre de tri et ses bureaux. A trouver donc : 300m2 minimum, du côté de Florennes ou de Philippeville.
Image
"Beldavia", une expo à ne pas manquer !

"Beldavia", une expo à ne pas manquer !

''Beldavia'', c'est le titre d'une exposition interactive et numérique à ne pas manquer au Cinex à Namur. le visiteur est amené à se mettre dans la peau d'un migrant et à vivre son parcours du combattant. Nous sommes en 2019, la Belgique a sombré dans la dictature à la suite d'une grave crise économique. De nombreux belges ont fui le pays pour se réfugier en Beldavia.
Image
Les 25 ans d'AVJ Namur : quand le handicap physique n'est pas un frein à l'autonomie

Les 25 ans d'AVJ Namur : quand le handicap physique n'est pas un frein à l'autonomie

L'ASBL AVJ Namur fête cette année ses 25 ans d'existence. "Aide à la vie journalière" est un service d'aide à la personne lourdement handicapée sur le plan physique. Grâce à ce service, 13 bénéficiaires vivent de la manière la plus autonome possible dans leur bungalow, des logements intégrés dans le quartier.
Image
Action de la FUGEA : les bergers en danger

Action de la FUGEA : les bergers en danger

À propos de la crise dans le secteur ovin, les éleveuses et les éleveurs de la FUGEA ont poussé encore plus fort leurs revendications puisqu'ils se sont mobilisés ce mercredi devant l'Elysette à Namur. Une rencontre était organisée avec la Ministre Dalcq et le Ministre-Président Dolimont en marge de l'action. Ces éleveuses et éleveurs se sont déplacés avec des symboles forts dans la rue, afin de rendre visibles les difficultés de leur quotidien. Des animaux morts notamment, une image que nous ne vous montrerons pas, mais qui en dit long sur leurs inquiétudes.
Image
De nombreux élevages de moutons touchés par la "maladie de la langue bleue"

De nombreux élevages de moutons touchés par la "maladie de la langue bleue"

La maladie de la langue bleue touche de nombreuses exploitations dans notre région. Cette maladie concerne essentiellement les moutons. Il s'agit d'une infection qui provoque de la fièvre, de l'inflammation des muqueuses, et qui peut faire gonfler la langue des moutons, jusqu'à ce qu'elle devienne bleue. Le virus peut aussi être mortel; certains éleveurs ont perdu de 10 à 30 % de leurs moutons. La maladie, par contre, ne présente aucun danger pour l'homme. Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus au Centre de recherches ovines de l'Université de Namur, à Gesves.
Image
La maladie de la langue bleue : les éleveurs en difficulté

La maladie de la langue bleue : les éleveurs en difficulté

La fièvre catarrhale (la maladie de la langue bleue), continue de sévir dans les élevages. La FUGEA, le syndicat agricole, réclame une aide du gouvernement wallon. De nombreux éleveurs seraient au bord de la faillite. À Sart-Saint-Laurent, nous avons rencontré Marc Remy, éleveur d'agneaux de boucherie. Il dit avoir limité la casse pour l'instant mais il reste très inquiet.
Image
Cerfontaine : La pomme de terre, sa passion

Cerfontaine : La pomme de terre, sa passion

La saison des pommes de terre est lancée. Boukè Média a rencontré un producteur du côté de Cerfontaine.
Image
La plus belle prairie wallonne est à Doische

La plus belle prairie wallonne est à Doische

Une famille de Doische est très fière d’avoir décroché un prix à la foire agricole de Libramont. Lequel? Le prix de la plus belle prairie wallonne. Boukè Média vous fait découvrir cette exploitation agricole familiale à Niverlée, et bien sûr la fameuse prairie, à Matagne-la-Grande.
Image
Au rythme de la laine à Viroinval

Au rythme de la laine à Viroinval

Un stage original à l’Ecomusée du Viroin, à Treignes (Viroinval). Pendant une semaine, une dizaine d'adultes découvrent le métier de filandier, du mouton à la pelote.