La vente en seconde main a le vent en poupe ! Oui, mais.... les possibilités classiques de revente d'objets usagés sont parfois un peu rédhibitoires pour certains... la vente en ligne peut se révéler être un casse tête et un parcours semé d'embûches et d'arnaques...tandis que les brocantes et autres bourses d'échange exigent de l'organisation et du temps. Une réponse innovante a donc été imaginée par une maman et ses deux grands enfants qui ont ouvert en juin dernier un magasin d'un nouveau type à Spy.
C'est dans un petit zoning commercial que se trouve ce nouveau lieu qui veut révolutionner la vente de seconde main. Le concept s'inspire des brocantes permanentes de nos voisins français, mais l'idée est davantage de proposer un cadre agréable pour revaloriser les articles déjà utilisés. Selon la créatrice du concept, Bénédicte Wullus, notre société d'abondance est une réalité, mais faire davantage circuler les objets est une solution efficace et pragmatique pour réduire notre empreinte écologique.
Pour moi, ce qui est important, c'est d'arrêter de surproduire....mais de surconsommer, je n'y crois pas. Je crois qu'on est dans une société de surconsommation. Tout est fait pour nous pousser à la consommation et je ne crois pas qu'on soit prêt à changer ça. Par contre, surconsommer des choses qui ont déjà eu une première vie, je ne vois pas d'inconvénients à ça. Et le fait de promouvoir la circulation des objets, ça, ça fait sens pour moi.
En pratique, l'idée est de proposer un espace agréable, propre et lumineux, à contre courant donc de ce à quoi la seconde main est souvent associée. Et ce sont des box modulables qui sont mis à disposition des revendeurs particuliers, comme nous l'explique le fils de Bénédicte, Maxime Vellut :
Un box , c'est en quelque sorte un petit coin boutique pour les personnes qui ont des choses à revendre. Et les box, on les a vraiment construits pour qu'il soient le plus modulable possible. Dans chaque box, il y a toujours la possibilité de mettre une tringle ou bien des planches dont on peut adapter la hauteur mais aussi la profondeur, ce qui permet de mieux voir ce qu'il y a en dessous.
Le concept a déjà séduit de nombreux revendeurs qui apprécient son côté pratique et peu exigeant. C'est le cas de la revendeuse que nous avons rencontrée ce jour-là :
Le principe est agréable dans le sens où on prépare le lot et on sait qu'il reste exposé pendant un mois ou quinze jours. Par ailleurs, les gens qui achètent ne doivent pas négocier et ils ne se retrouvent pas face aux vendeurs. Donc il y a une certaine liberté de choix et une tranquillité d'esprit pour le vendeur aussi.
Les acheteurs sont au rendez vous, que ce soit les occasionnels ou les inconditionnels du seconde main comme cette dame qui arpente les rayons :
Oui, je suis toujours friande des magasins de seconde main. Simplement pour l'environnement, pour nous et puis c'est moins cher.
Un modèle économique tel que celui là n'est pas facile à rentabiliser, même si l'équipe a déjà pu s'adjoindre le renfort d'une employée. Ce qui handicape surtout la rentabilité, c'est le taux de TVA identique à celui appliqué aux articles neufs. C'est ce que déplore la créatrice du magasin :
En seconde main, on touche une commission de 25 % sur ce qu'on vend. Mais de ces 25 %, on doit déduire 21 % de TVA . Ce n'est pas normal quand les choses ont déjà eu une première vie et donc une première taxation.
Malgré cela, ce nouveau lieu se positionne comme un acteur dynamique et au service du citoyen pour tendre vers une consommation plus responsable.