Il y a deux mois, Namur lançait sa demande pour devenir centre touristique. Aujourd'hui, c'est officiel : le gouvernement fédéral l'a reconnue. Une décision qui ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour les commerçants.
Les rues de Namur pourraient devenir plus animées le dimanche. Le gouvernement fédéral a reconnu officiellement la ville comme un centre touristique. Une décision qui permet aux commerçants d'élargir leurs heures d'ouverture au dimanche. Seulement, parmi les 2 165 commerces concernés, deux camps se dessinent : certains y voient une véritable opportunité, tandis que d'autres sont plus réservés, freinés par les risques et les coûts. Simon Defayt, gérant du bar des "Poules à lier", explique :
"L'ouverture du dimanche implique des coûts, du personnel et de modifier son temps et son organisation. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont persuadés que cette ouverture est une solution. Mais il y a aussi encore beaucoup de commerçants pour qui, c'est trop de changements et de risques à prendre."
À plus grande échelle, cette question ne divise pas seulement les commerçants de Namur mais ceux de toute la Wallonie. Selon une récente enquête de l'UCM, ils sont 85% à ne pas vouloir ouvrir leurs portes le dimanche.
Pour réussir cette transition, les autorités locales et régionales ont un rôle à jouer. Selon Aurélie Marichal, directrice de l'UCM Namur :
"Si on veut que cette reconnaissance soit porteuse pour le secteur du commerce dans sa globalité, il faut que les autorités accompagnent les commerçants à se fédérer et se coordonner pour qu'un maximum de commerçants ouvrent le dimanche."
Une chose est sûre : faire du dimanche un jour incontournable à Namur ne se fera pas en un claquement de doigts. Un changement qui se fera en douceur, si les conditions sont réunies.