Le projet de passerelle entre la Plate Taille et Falemprise est annulé, victime de coupes budgétaires. Cette décision suscite incompréhension et déception chez les acteurs locaux.
Les Lacs de l’Eau d’Heure, perle touristique de Wallonie, voyaient leur futur avec optimisme en juillet 2024. Un vent de renouveau soufflait avec l’arrivée d’une nouvelle équipe et des investissements ambitieux soutenus par le plan de relance wallon. Pourtant, à la suite des élections régionales, un changement de majorité a entraîné des coupes budgétaires, menaçant les projets phares du site, notamment la passerelle cyclo-piétonne prévue pour relier le Lac de la Plate Taille à celui de Falemprise.
Un rêve brisé ?
Initialement, un budget de 9 millions d’euros avait été annoncé pour développer de nouvelles infrastructures, dont la fameuse passerelle et une station de loisirs. Ces initiatives, nées d’une étude menée par la Région wallonne en 2019, avaient pour but d’améliorer l’attractivité et la connectivité des lacs. Mais la ministre wallonne du Tourisme, Valérie Lescrenier (Les Engagés), a récemment confirmé la suppression de cette partie du budget :
« Le projet est supprimé pour l’instant. Cependant, les études menées restent disponibles et pourraient être réutilisées plus tard. »
Cette décision crée une onde de choc. Pour Christian Laurent, président du CA de l’asbl des Lacs de l’Eau d’Heure, l’incertitude persiste :
« Nous attendons un courrier officiel pour mieux comprendre la situation. Supprimer ce projet serait une grande déception. »
Une décision incompréhensible selon les élus locaux
Le bourgmestre de Cerfontaine, Christophe Bombled (MR-IC), déplore cette décision qui va à l’encontre des recommandations de l’étude régionale :
« Cette passerelle est essentielle pour désenclaver le Lac de Falemprise et attirer davantage de visiteurs. Supprimer ce projet serait une erreur stratégique. »
Des priorités budgétaires remises en question
La ministre justifie ce choix par la nécessité de concentrer les fonds publics sur des infrastructures existantes, comme le centre aquatique, fermé et nécessitant 10 millions d’euros pour sa réhabilitation. Par ailleurs, le centre équestre, actuellement non fonctionnel et sous enquête de l’OLAF (Office européen de lutte antifraude), représente également un défi financier.
Une attractivité à préserver
Le potentiel touristique des Lacs de l’Eau d’Heure reste incontestable. Mais en attendant, les visiteurs et les habitants devront faire preuve de patience, espérant que le projet trouve un nouveau souffle ou de nouveaux fonds.