Les Lacs de l'Eau d'Heure ont récemment accueilli une équipe de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), dans le cadre d'une procédure administrative visant à vérifier la bonne gestion des installations financées par des fonds européens. Cette démarche intervient alors que plusieurs projets soutenus par l'Union européenne sont scrutés pour garantir que les ressources publiques sont utilisées conformément aux engagements pris.
Les agents de l’OLAF ont effectué une visite du site, se concentrant sur des installations spécifiques telles que le golf, l'Aquacentre et le centre équestre. Bien que le parcours de golf soit opérationnel, d'autres zones, comme l'Aquacentre, sont fermées depuis plusieurs années en raison d'une attente de rénovation, tandis que le centre équestre, bien que construit il y a près de 10 ans, n’aurait peu ou pas servi selon les sources.
Un contrôle minutieux des fonds européens
Ils semblerait donc que l’enquête se concentre particulièrement sur le centre équestre, qui a coûté près de 2 millions d'euros, dont 400 000 € financés par le fonds européen Feder. L'OLAF cherche à s'assurer que cet argent a été correctement alloué et utilisé selon les prescriptions du projet. Les agents ont demandé à consulter plusieurs documents administratifs et financiers au siège des Lacs, situé à Falemprise, afin de vérifier la conformité de la gestion des fonds publics.
Un nouveau directeur face à l'héritage de la gestion passée
En dehors de son communiqué officiel, l’ASBL responsable des Lacs de l’Eau d’Heure préfère garder le silence sur l’enquête en cours. Une position délicate pour le nouveau directeur, Thibaud Dispa, arrivé récemment à la tête de l’organisation, et qui cherche à redonner un nouveau souffle après plusieurs années de controverses. En 2018, un audit mené par le SPF Finances avait mis en évidence des irrégularités dans la gestion des marchés publics et des dysfonctionnements au sein des processus internes de l’ASBL.