L'ASBL AVJ Namur fête cette année ses 25 ans d'existence. "Aide à la vie journalière" est un service d'aide à la personne lourdement handicapée sur le plan physique. Grâce à ce service, 13 bénéficiaires vivent de la manière la plus autonome possible dans leur bungalow, des logements intégrés dans le quartier.
Il y a 25 ans, dans le quartier des Broux à Vedrin, une dizaine de bungalows ont été construits grâce à un partenariat entre la société de logement public "La joie du foyer" et l'ASBL "Aide à la vie journalière" qui venait d'être créée. Treize bénéficiaires habitent aujourd'hui
dans ce quartier. Ces personnes ont besoin d'une aide au quotidien, comme l'explique Fabian Guillaume, le directeur de l'ASBL.
Pour manger, boire, aller aux toilettes, pour passer de la chaise électrique à la chaise manuelle.... Et donc pour ça, il leur faut des bras. Donc on a une équipe de 22 assistantes... et un assistant homme, je tiens à le préciser, qui sont là 24 heures sur 24, 365 jours par an pour vraiment aider ces personnes au quotidien.
L'équipe intervient uniquement à la demande du bénéficiaire par un système de talkie walkie, nous explique Caroline Delsipée, assistante au sein de l'ASBL AVJ Namur.
Tous les appels sont recensés ici sur l'ordinateur. On sait quel bénéficiaire à appeler, à quelle heure, à quelle heure on rentre chez eux, à quelle heure on sort. Ce système est très intéressant, il dispatche les appels pour savoir qui va chez qui.
Lucie de Wart est une des locataires de ces logements dont La joie du foyer est propriétaire.
Alors moi, j'ai une maladie neuromusculaire. C'est une maladie qui touche les neurones qui sont responsables des muscles. Et donc c'est une maladie évolutive.
Grâce notamment à l'ouverture automatique des portes et au contrôle vocal de la lumière, Lucie parvient pour l'instant à se préserver
une partie de son autonomie. Mais elle a tout de même besoin d'aide au quotidien pour s'habiller, faire une vaisselle ou passer un coup de balai.
Ce ne sont pas des aide-ménagères, mais elles sont là pour nous donner un coup de main, s'il le faut. Par exemple, la journée, je peux appeler parce que j'ai fait tomber un verre d'eau, parce que ce n'est pas possible pour moi de le ramasser. Autre exemple : pour m'aider à me préparer pour un rendez-vous médical.
Ils ne veulent pas être stigmatisés comme un quartier pour personnes handicapées. C'est hyper important. C'est vraiment de l'inclusion. Et donc il y a cette discrétion. Vous ne verrez pas un panneau AVJ Namur au milieu du quartier. Parce que ce n'est pas notre objectif, explique Fabian Guillaume, directeur de l'ASBL AVJ Namur.
Subsidié par l'AVIQ, l'Agence wallonne pour une vie de qualité, AVJ Namur devrait bientôt développer un autre service. Une assistance sur rendez-vous à des personnes qui habitent bien au-delà du quartier des Broux.
Sur le même sujet
Recommandations

La parité homme/femme dans les collèges : en progression, oui mais...

Philippeville : le CARP lance son premier Jobdej' pour recruter de nouveaux employés

L'Atelier : un modèle inclusif au service de la réussite

"Hawar, nos enfants bannis" de Pascale Bourgaux

Des Namurois lancent la coopérative Coopcyclette dédiée au vélo

Journée Détection & Découverte : le handisport belge en pleine ascension depuis les J.O. de Paris

Des "soupes suspendues" pour les plus démunis à Namur

Un salon pour célébrer la richesse de nos différences

Les Perce-Neige aident les enfants à s'épanouir depuis 50 ans

Mat&Eau déménage pour accueillir au mieux ses bénéficiaires

Le glanage est à nouveau tendance !
