Une quarantaine de producteurs se sont rassemblés à Floreffe. Deux fois par an, à l'initiative de la coopérative Paysans-Artisans, cet événement est organisé pour faire la part belle au circuit court. Ce grand marché permet à toutes et tous de mettre leur travail à l'honneur, et, dans une ambiance festive et conviviale, de se sentir soutenus par les consommateurs.
Ambiance festive à Floreffe sur le marché des producteurs avec cette nouvelle chorale. On peut entendre: "C'est au marché que l'on peut partager le savoir-faire et les nouvelles idées", un chant paysan qui valorise la vente en direct et le travail méritant des producteurs. Il faut dire que dans la région, ils sont nombreux. L'offre est remarquable avec un réseau important. Marie-Thérèse Bouchat, co-directrice de la Coopérative Paysans-Artisans:
" Sur notre territoire, en tous les cas, sur Floreffe, Namur et les dix-douze communes ici aux alentours, il y a vraiment beaucoup d'engouement pour le circuit court, pour les personnes qui sont à la ferme ou celles qui vendent sur les marchés ou qui vendent via les magasins coopératifs."
Valoriser les prix juste et les produits, c'est bien cela le dénominateur commun de tous ceux qui sont présents ici. Si comme dans tous secteurs, on connaît des hauts et des bas, on ne perd jamais de vue les valeurs ajoutées qui font la richesse du circuit court. Anne Baral, de la Ferme des Volées:
"Chez nous, on va dire qu'on a une belle progression parce qu'on a eu la chance de gagner une médaille d'or pour notre beurre. Donc le beurre, ça part toujours très très bien. Les gens préfèrent maintenant vraiment venir même à la ferme ou dans les magasins qui vantent les produits locaux. Donc ça, c'est vraiment une grande tendance et tant mieux pour nous."
Géraldine Marchal des conserves artisanales “Bistrote”:
"Alors il y a des moments où c'est mieux, il y a des moments où c'est
un peu plus compliqué. C'est toujours quand même une vraie lutte d'expliquer,
mais je pense que justement ce genre d'événement, c'est le moment de rencontrer les consommateurs et de leur expliquer notre manière de voir les choses et surtout de pouvoir leur apporter des produits de qualité."
Nadine Darmont de la Ferme de la Vallée:
"On a des habitués et on a de nouveaux clients qui viennent découvrir aussi. Mais on recherche le goût aussi. On fait beaucoup de tomates, c'est récolté chez nous dans les serres et c'est vendu directement au rayon en magasin. D'ailleurs, quand on arrive chez nous, on a des grandes serres. Les gens rentrent dans la serre,
ils voient toutes les cultures de tomates et puis ils rentrent dans le magasin.
Patrick Mauer pour les Clapiers d’Antan:
"Au niveau de la viande de lapin. Les gens sont contents de venir chez nous. Les lapins qu'on élève ont plus de goût selon eux que ceux du magasin. Je ne saurais pas vous dire puisque je ne mange pas ceux du magasin."
La conviction, voilà qui met tout le monde d'accord. Du côté de la coopérative, on veut davantage s'ancrer sur le territoire. Marie-Thérèse Bouchat, co-directrice de la Coopérative Paysans-Artisans:
"Donc c'est pas spécialement grandir, on ne veut pas s'étendre. Mais si vous voulez, on veut aller s'ancrer vraiment très fort pour que les personnes puissent consommer autrement sur le territoire."
Le prochain événement, c'est la formation de collaborateurs en circuit court, le rendez-vous est pris pour le 2 juin.