La Saint-Nicolas des étudiants de Namur : une fête délocalisée, mais toujours aussi festive

Dès les premières heures de l’après-midi, l’ambiance était déjà au rendez-vous, comme le confiait une participante avant le départ :

"Je trouve que la Saint-Nicolas, c'est quand même quelque chose d'hyper représentatif. Ça arrive qu'une seule fois par an. C'est vraiment le moment où tous les étudiants se rassemblent. Tous les étudiants s'amusent. Il n'y a aucune mauvaise entente. On est juste là pour profiter et s'amuser, boire un coup. Et c'est que du bonheur."

Une réorganisation nécessaire

Le déménagement du cortège a demandé une organisation importante, comme l’explique Émilien Perreaux, président de l’association des étudiants de l’UNamur :

"L'année passée, on a appris via les autorités et la Ville que suite à l'implantation du nouveau piétonnier au centre de Namur, les semi-remorques ne seraient plus autorisés. Et donc notre cortège est basé sur des chars semi-remorque. Donc nous avons dû trouver une alternative parce que nous souhaitions vraiment garder cet aspect folklorique namurois d'avoir un cortège en char."

Cette délocalisation a notamment impacté la gestion logistique, comme la distribution de nourriture. Benjamin Lapiere, président de l’Assemblée des kots à projet de l’UNamur, détaille :

"Avant, on était juste à côté de là où était produite la nourriture. Donc ici, on doit jouer avec des camionnettes pour pouvoir apporter la nourriture et la maintenir au chaud ici sur place, sans électricité, parce qu'on est sur un parking et donc on n'a pas les mêmes installations qu'on avait à la place Saint-Aubain. Donc ça demande un peu une réorganisation à ce niveau-là et sinon, pour tout ce qui est en distribution, ça, ça ne change pas."

Un concours attendu

Au-delà de la fête, la Saint-Nicolas des étudiants est aussi marquée par un concours de chars, qui oppose les différentes facultés de manière conviviale. En respectant le thème des dessins-animés, il y avait 500 euros pour le char gagnant, destiné à rembourser les frais de décoration. Une participante explique les critères :

"Les conditions, c'est que du coup les décors soient un peu dans le thème et qu'ils tiennent tout le long du parcours sur le char. Et alors il y a aussi un bonus qui compte assez fort, c'est qu'on soit déguisé."

Pendant trois heures, les rues de Jambes se sont animées au rythme de la musique et des chants, offrant aux étudiants une après-midi inoubliable. La délocalisation n’aura pas entamé l’esprit festif ni la convivialité de cet événement, emblématique de la vie estudiantine namuroise.