Partons en visite au musée du Malgré-Tout à Treignes (Viroinval). Ce musée dédiée à l'archéologie fête cette année ses 40 ans avec une exposition temporaire intitulée "Le passé en héritage". Boukè Média remonte aux origines de ce projet fou...
Avant d’être un musée, ce bâtiment était une centrale électrique qui alimentait Treignes et les villages alentour en électricité. En 1984, deux archéologues, Pierre Cattelain et Claire Bellier, décident de louer la centrale, fermée depuis les années 50, pour y créer un musée d’archéologie.
"Et une manière de bien se rendre compte de ses débuts, c'est de regarder les photos et de voir comment, entre autres, cet espace d'exposition temporaire, dans lequel on est, a évolué. On voit ici les photos de cette pièce tout juste dégagée de tout ce qu'il y avait dedans, avec encore toutes les machines qui sont là et la première exposition, le temps de tout dégager, aménager, créer l'ASBL, va prendre place en 1985", se souvient Claire Bellier.
Les expositions temporaires se succèdent depuis à raison de deux par an. L’exposition permanente, elle, n’est arrivée que dans les années 2000. Au fil du temps, ce musée du Malgré-Tout, à l’empreinte locale et régionale, a acquis une renommée internationale.
"Il nous importait de montrer aux visiteurs en quoi consiste notre métier exactement. Ce métier ne se limite pas à accueillir le visiteur et partager notre passion, c'est bien plus large que ça. Notre métier, c'est, bien sûr, acquérir des pièces par divers biais. C'est ce qu'on présente dans l'exposition. C'est les conserver. C'est les mettre en valeur. C'est les restaurer. C'est les exposer. Et c'est pouvoir les présenter au public en adoptant un discours le plus accessible possible", explique Dorian Vanhulle, le nouveau conservateur.
Parmi les spécificités du musée du Malgré-Tout, son atelier de moulage. Alain a travaillé pendant 34 ans comme mouleur. Il revient pour la première fois au musée depuis sa retraite.
"Ça fait vraiment un choc, Un choc de revoir tout le travail qui a été réalisé avec tous nos collègues. On a commencé au début à faire des petits moulages en polyester et en résine pour justement essayer d'avoir des objets d'autres endroits. Jusqu'au moment où on a vu que ça marchait très bien, qu'on pouvait faire une bonne collection de moulages et on a donc réalisé certaines pièces (beaucoup, beaucoup de pièces d'ailleurs) avec du silicone et de la résine. Pour moi, c'était un beau métier", se remémore Alain Sellekaerts.
Beaucoup d’émotion lors de cette inauguration… En 40 ans, l’idée est devenue un musée reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il emploie actuellement une équipe de 12 personnes. L’exposition « Le passé en héritage, 40 ans de transmissions et de découvertes » est visible jusque fin mars.