La décision a fait grand bruit mi-septembre dernier, le groupe LQK Belgium annonçait un licenciement collectif menaçant 266 emplois. Et parmi les mesures annoncées lors de la présentation du plan de restructuration, la fermeture du site de Mornimont, sur la commune de Jemeppe-sur-Sambre. La procédure Renault a été déclenchée. Sa phase 2 débutait aujourd'hui, lors d'une réunion à Bruxelles. Notre équipe était sur place.
Ce 13 novembre marque la première journée de négociation entre les permanents syndicaux et les représentants du groupe LKQ Belgium, pour la phase 2 du plan Renault lancé mi-septembre. Lionel Lizen est secrétaire permanent à la CNE et en charge de ce dossier. Il nous livre les détails pratiques de cette deuxième phase.
Lors de la phase 1, nous avons eu la possibilité de poser toutes nos questions à l'employeur au sujet du licenciement collectif. La phase 2 est une phase de négociation, où l'on doit poser un cadre, parler des travailleurs qui seront impactés et de ceux qui ne le seront pas. Il faut savoir qui va partir, dans quelles conditions et quel sera le plan financier qui entoure tout ça. Ce qui est certain, c'est que le site de Mornimont fermera ses portes.
Chez les travailleurs, évidemment, les craintes sont donc bien présentes. Mais Lionel Lizen souligne quelques avancées.
Dans un premier temps, la direction a annoncé 266 licenciements. Au bout de la première phase, on a déjà, avec la négociation qui a pu avoir lieu, sauver une centaine d'emplois, que ce soit par la création de nouveaux emplois ou par le sauvetage de certaines emplois, sur d'autres sites que celui de Mornimont. Et puis, c'est un fait assez exceptionnel dans ce genre de dossier, on a réussi à négocier la création d'un comité de pilotage où les trois couleurs syndicales vont être représentées et où différents représentants du personnel vont pouvoir suivre le dossier et l'application de tout ce qui va être négocié. D'habitude, on fait "un chèque en blanc" à l'employeur. Ici, force est de constater qu'on aura la possibilité de vérifier que tout ce qu'on va négocier va être bien mis en place par la direction.
Un second site namurois subira les conséquences de cette restructuration, celui de Naninne. Ici, il n'est pas question de fermeture, au contraire... Denis De Potter, représentant CNE sur le site nous explique :
Pour nous c'est un peu plus positif si on peut parler comme ça. C'est-à-dire qu'on a quinze nouveaux postes ouverts pour éventuellement récupérer des personnes du site de Mornimont. Ce sera évidemment au choix du travailleur, on n'imposera rien. Mais il faudra des formations, parce que le job va changer... On ne sera plus une petite succursale, mais l'une des plus grosses succursales belge. Cocorico pour les Wallons ! Pour le reste l'avenir nous le dira...
Sur le site de Naninne, les travailleurs ne sont pas rassurés pour autant.
Je pense qu'il y a toujours des craintes. Tout ça, c'est nouveau pour nous. On sait juste que le travail pourrait être différent. Il y a un surcharge de travail possible, puisque le travail des gens licenciés sera toujours à faire... On verra, au fil du temps.
La phase 2 du plan Renault devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois de décembre.