Une rencontre cruciale s'est déroulée ce lundi à Namur. Elle réunissait des représentants des forces de l'ordre, des douanes et de la justice des régions frontalières de la Belgique et de la France. Cet événement se déroule deux fois par an et vise à renforcer la coopération transfrontalière en matière de sécurité.
Autour d'une longue table à Namur se sont réuni les acteurs clés de la coopération transfrontalière entre la Belgique et la France en matière de police, de justice et de douane. Selon Denis Mathen, gouverneur de la Province de Namur, ces rencontres s'inscrivent dans le cadre des accords de Tournai II, en vigueur depuis 2014. Ils réunissent les acteurs clés des provinces frontalières belges et des régions françaises des Hauts-de-France et du Grand Est.
Nous nous retrouvons deux fois par an avec les représentants des quatre provinces frontalières belges et des régions françaises, afin de discuter des stratégies visant à faciliter la coopération en matière de sécurité, explique-t-il.
En dehors de ces réunions, qui se déroulent deux fois par an, les forces de sécurité franco-belges se réunissent en petits groupes pour aborder des problématiques spécifiques à leurs territoires respectifs.
Lutter contre le banditisme
Ces rencontres sont essentielles pour lutter contre le banditisme, notamment dans un contexte de déplacement facilité au sein de l'Union européenne, souligne Laurent Coucke, Directeur-coordinateur du Hainaut:
L'objectif est de diminuer la criminalité et de garantir la sécurité des habitants de la frontière, à travers des opérations conjointes et des contrôles renforcés, précise-t-il.
L'année dernière, Français et Belges ont collaboré sur le plan "Alerte aux frontières", démontrant ainsi l'efficacité d'une coordination étroite en cas d'urgence, comme le souligne Marie Aubert, préfète déléguée Sécurité et Défense de la zone Est (France).
On l'a testé l'année dernière et ça a été vraiment utile pour nous sur des leviers très techniques. Comment on communique mieux au sein d'une conférence commune sur une radio par exemple ? Mais tout ça, ça se teste et ça se travaille en amont. Il y a évidemment des décisions juridiques à prendre pour que tout cela se mette en oeuvre, explique-t-elle.
Le prochain rendez-vous de ce comité stratégique, nommé CONSTRAT, se tiendra en France, les deux pays alternant l'accueil de ces rencontres.