La commune de Doische vient de présenter son budget pour l’année 2025. Ce nouvel exercice financier se distingue par un équilibre entre vigilance face à la dette et poursuite d’investissements stratégiques. La minorité c'est abstenue au moment du vote.
Les grands chiffres et tendances du budget 2025
Parmi les grandes lignes :
- Les dépenses de personnel diminuent d'un peu plus de 200.000 € par rapport au budget initial 2024. Cette diminution est due à différents départs à la retraite et réduction du temps de travail.
- Près 1 million € est prévu pour les travaux de voirie dans plusieurs villages (Gochenée et Soulme principalement) ainsi que pour la mobilité douce.
- La création d'un parc artisanal toujours envisagée, 38.000€ sont dégagés pour réaliser l'étude d'incidence
L'opposition critique cependant l’absence d’innovation : « C’est un budget qui est dans la continuité de la dernière mandature. Il n’y a rien de nouveau. »
A quoi la majorité se défend, « C'est habituel que le premier budget d'une nouvelle mandature soit une continuité de ce qui se faisait auparavant. »
Une dette sous surveillance
Avec un ratio dette/recettes de 95 %, la gestion de la dette reste un enjeu majeur pour la commune.
« Notre objectif, c’est certainement de ne pas dépasser les 100 %. C’est une ligne absolument à ne pas franchir », affirme l’échevin des finances.
Cette vigilance est d’autant plus cruciale que les transferts de la Région wallonne, comme le Fonds des Communes ou les subsides APE, ne sont plus majorés, mais seulement indexés.
En 2025, les remboursements augmenteront de 100 586 €. Malgré cela, l’échevin assure que « on y est bien attentif » pour maintenir la soutenabilité de cette charge financière.
Anne-Sophie Bentz, conseillère de l’opposition, exprime cependant des réserves :
« On est quand même un peu inquiet parce que le budget global diminue, on a plu qu'un boni de 80 000 € maintenant, et l’endettement a encore augmenté d’environ 10 %. Il n’y a pas de nouvelles recettes non plus. On se demande comment ils vont gérer la suite. » Elle souligne d'ailleurs qu'une des principales sources de revenu de la commune, la vente de bois, diminue: « Une grande partie du bois exploitable, notamment tout ce qui était scolyté a déjà été vendu»
Les projets qui débuteront ou se concrétiseront en 2025
Tous ne sont pas aux budget 2025 et pour cause il se terminet, mais voici ce qu'on peut noter:
- Le Grand Bu : En phase finale, ce projet verra son inauguration en avril après l’installation de mobilier urbain et l’ensemencement.
- La crèche : Les travaux de construction commenceront cette année, avec une ouverture prévue en 2026 dans le cadre du plan de relance wallon.
- Les voiries : Des travaux essentiels sont programmés dans les villages de Soulme et Gochenée.
- La maison médicale : Avec un budget de 89 000 €, les aménagements incluront un hall d’accueil, un secrétariat et des salles de consultation.
- La salle de Vaucelles : Un investissement de 30 000 € permettra d’ajouter une cuisine et du mobilier.
- La rénovation de la salle de Matagne-la-Grande : Liée au Plan Communal de Développement Rural, elle entrera en phase d’élaboration.
- Une liaison cyclable : La liaison cyclable entre le centre de Doische et le RaVel se termine. Ce projet bénéficiera d’un budget de 50 000 € pour finaliser les travaux.
Le débat sur le nouveau pacte de majorité
Lors de ce conseil un autre point a fait débat, le vote du nouveau pacte de majorité. La récente démission de Rosine Lefèbvre, présidente du CPAS, a conduit à son remplacement par Éric Dubuc. Si la Gimnéenne reste conseillère communale, le collège n’est plus paritaire, avec seulement une femme pour quatre hommes.
L’opposition a vivement contesté cette situation. « Nous avons voté contre le nouveau pacte de majorité parce que nous estimons que le respect de la parité n’est pas respecté. Selon eux, ils n'auraient pas pu faire autrement car, au niveau du conseil, il n'y a pas d'autres femmes élues dans leur groupe. Mais selon nous, il y avait d’autres solutions. Rosine aurait pu prendre une place d'échevine et être soutenue davantage par d’autres échevins, ou tout simplement démissionner et laisser la place à une autre femme », affirme Anne-Sophie Bentz. Elle conclut : « L’interprétation qu’ils font de la règle de parité nous paraît très limite. »