Le conseil communal d’Assesse se réunissait jeudi soir. Au programme de l'ordre du jour, on retrouvait notamment un point concernant le Bois Robiet. La minorité Ecolo avait également soulevé deux points supplémentaires.
Le nouveau collège communal d'Assesse se réunissait ce jeudi 23 janvier pour la deuxième fois depuis sa prestation de serment en décembre dernier. À l'ordre du jour, on retrouvait notamment un florilège de désignations de délégués communaux au sein d'associations et organismes, ainsi qu'au sein de différentes intercommunales. Mais c'est surtout un certain point 33 qui attirait l'attention de nombreux citoyens de la commune, attentifs au sort du Bois de Robiet. Ce dernier portait sur une décision prise par le Conseil communal en 2021.
Pour le comprendre, un petit retour en arrière s'impose. Le 19 juillet 2021, le Conseil communal refusait la demande de Sotraplant/Nonet de supprimer la voirie communale du Bois Robiet. Les Enrobés Namurois avaient alors contre-attaqué en introduisant un recours. Après une décision du Ministre de l'époque, ainsi qu'un recours au Conseil d'Etat, et une requête en annulation contre la décision du Conseil Communal du 19 juillet 2021, Sotraplant et Nonet ont finalement obtenu gain de cause. L'auditeur a remis son rapport en novembre dernier. Son rapport est clair : il conclut la recevabilité de la requête et propose l'annulation de l'acte attaqué.
"Au vu du rapport, nous n'avions d'autre choix que de voter pour retirer l'acte", explique le bourgmestre Gilles Graindorge. L'arrêté était bancal pour la simple et bonne raison que la localisation du chemin concerné n'était pas bonne. Il n'aurait pas tenu au Conseil d'Etat. Le Conseil communal a voté le retrait à l'unanimité, à l'exception de la minorité Ecolo qui s'est abstenue. Elle souhaitait qu'un nouveau bornage soit acté ce jeudi soir. Nous ne sommes pas contre ce nouveau bornage, mais dans un premier temps, nous préférons jouer la carte de la sécurité", tempère le leader de la liste ALN. Nous allons nous en référer à notre conseil pour obtenir un cadre juridique extrêmement bien ficelé. Le but n'est pas de nous retrouver dans la même position dans 4 ans. La suite ? Nous possédons désormais un délai de 75 jours avant de proposer un nouvel acte. Le timing risque d'être trop serré pour la prochaine séance du Conseil communal, mais il sera sans doute sur la table dans deux mois pour respecter le délai."
Via un point supplémentaire également soumis par le conseiller communal Julien Delfosse (Ecolo), le règlement communal voté le 25 juin 2024 se retrouvait au centre des débats. En effet, deux recours existent à l'heure actuelle contre ce règlement visant à protéger les Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) sur le territoire communal. D'un côté, on retrouve le duo Sotraplant/Nonet qui a bel et bien introduit un recours au Conseil d'Etat. De l'autre, l'ASBL NTF (Nature, Terre et Forêt). "Cet organisme prend la défense des petits propriétaires, en l'occurence, ceux du ruisseau de Vôvesène. Ils représentent en quelque sorte les dommages collatéraux de l'histoire", estime Gilles Graindorge. Leur recours est assez logique, étant donné qu'ils gèrent leur terrain en bon père de famille depuis des années. Maintenant, il n'y aura pas de décision du Conseil d'Etat avant au moins 3 ans. On connait les délais. Nous héritons de ce règlement... Chez ALN, nous avons toujours été partisans d'un projet acceptable et viable plutôt que de se cantonner derrière ce règlement. Mais pour qu'il n'y ait pas de quiproquo, je le répète une nouvelle fois : ALN est CONTRE un quelconque projet de centrale à tarmac. Notre position reste inchangée par rapport à cela, et elle le restera."
En fin de séance, la sécurité routière sur la commune a également été évoquée. Deux tronçons situés à Mianoye ont vu leur vitesse être limitée à 50 et 70 km/h.
Par ailleurs, la Conseil souhaite rapidement remettre sur pied une commission de circulation routière. Le but de ce groupe de travail serait de mettre en relation des acteurs du terrain, à savoir la Police des Arches, le service mobilité au sein de la commune, ainsi que des riverains concernés, pour veiller à la sécurité de tous les usagers sur le territoire de la commune d'Assesse.
Florent Maron