C'est un passage obligé du début de législature pour toutes les communes : dans les deux mois qui suivent la désignation des échevins, le collège communal doit présenter ses intentions politiques au conseil communal. La Bruyère a présenté les siennes.
La majorité, constituée des groupes .Bé et D&B, l'a dit d'emblée : sa DPC (Déclaration de Politique Communale) s'inscrit dans la continuité de celle de la législature précédente qui visait déjà à améliorer le cadre de vie des bruyérois.
Priorité à la mobilité douce
Il y est d'abord question de mobilité. L'idée est surtout de renforcer la sécurité de tous les usagers sur les routes et de développer les alternatives au "tout à la voiture". Pour ce faire, la majorité compte mettre en place un Plan Communal de Mobilité (outil stratégique qui vise à faciliter la planification de la mobilité à l'échelle d'une commune) qui sera axé sur la mobilité douce. Il est aussi précisé que la commune poursuivra la rénovation des routes et des trottoirs mais aussi la réhabilitation des sentiers.
L'enjeu énergétique
La nouvelle majorité insiste ensuite sur la notion de repenser l'aménagement du territoire en fonction des enjeux énergétiques du 21ème siècle. Par quels moyens ? En augmentant la part des énergies renouvelables dans les bâtiments communaux, en mettant en oeuvre un réseau cyclable cohérent, et en sensibilisant à la réduction des déchets.
Par ailleurs, la majorité se dit aussi désireuse de mettre en place des règles urbanistiques claires pour les nouvelles constructions, et même pour l'habitat léger.
Ruralité
Le maintien de la ruralité est aussi une priorité pour la commune. Dans ce cadre, il est question de préparer l'agriculture à la transition énergétique, de favoriser des bonnes relations entre les agriculteurs et les habitants, ou encore d'accompagner le développement de l'économie locale et circulaire.
Impossible ici de détailler toutes les bonnes intentions de la nouvelle majorité, citons encore, en ce qui concerne la bonne gouvernance, sa volonté de consulter directement les citoyens, et, en matière de finances, de ne pas augmenter les taxes.
Riposte de l'opposition
Sur les bancs de l'opposition, c'est d'abord le groupe MR-EPV7 qui s'est exprimé. Laurent Botilde, chef de groupe, s'est dit étonné du nombre de projets au regard des économies qu'il va falloir faire à tous les niveaux de pouvoir. Il a aussi relevé que la promesse de ne pas relever les taxes était néanmoins assortie d'une condition mise entre parenthèses dans la DPC et qui stipule que les taxes ne seront pas augmentées "hormis la nécessité de compenser des charges nouvelles imposées par les autorités fédérées". Or "on sait que tous les niveaux de pouvoir vont devoir être solidaires et faire des économies, en d'autres mots vous nous annoncez une éventuelle hausse des taxes ! "
Le libéral a aussi formulé le fait qu'il ne voyait pas dans cette DPC la marque du groupe D&B, et plus précisément du mouvement Les Engagés, auquel les membres de D&B se sont apparentés. "Donc, pour nous, vous vous faites déjà manger par votre partenaire ! " leur a-t-il asséné.
Il a poursuivi en disant que, par contre, il voyait du vert partout dans cette DPC. "À croire que votre ancien partenaire écolo est toujours avec vous ! "
Bref les libéraux considèrent que les intentions de la majorité sont très très à gauche, "ce n'est pas ce dont on rêvait, nous voterons donc contre ! "
De son côté, Rachelle Vafidis, seule conseillère Ecolo et ancienne partenaire de majorité entre 2018 et 2024, s'est étonnée que cette Déclaration de Politique Communale ressemble furieusement à celle de la législature précédente. "C'est une pâle copie de celle de 2018 et c'est donc un mépris total de la population mais aussi de votre partenaire puisque vous n'avez pas repris l'ensemble des priorités de D&B"
Pour clore le débat, le bourgmestre Yves Depas (.Bé) a précisé que cette DPC ne présentait que des intentions politiques et que pour le détail des projets, il faudrait attendre le Plan Stratégique Transversal.