Nouveau mouvement de grève et de blocage ce lundi au sein de l'entreprise LKQ. Nous avons déjà évoqué le sujet. Cette entreprise spécialisée dans la vente de pièces automobiles a annoncé une restructuration. Chez nous, les 25 membres du personnel du site de Mornimont, dans la commune de Jemeppe-sur-Sambre, perdraient leur emploi, mais une partie du personnel pourrait être transférée sur le site de Naninne, où une quinzaine de postes pourraient être créés. Mais tout cela est flou, et la confiance est rompue avec la direction.
Surprise ce lundi matin pour le membres du personnel de l'entreprise LKQ sur le site de Mornimont. Alors qu'ils avaient quitté les locaux de l'entreprise vendredi et que tout était normal, ce matin, la situation avait changé. Lionel Lizen, secrétaire permanent CNE Namur - Luxembourg
Quand les travailleurs sont arrivés à Mornimont ce matin, à leur grand surprise, ils se sont retrouvés devant un parking vide. Les camionnettes des travailleurs n'étaient plus présentes sur le site. Et lorsqu'ils sont rentrés dans le site, en fait, tous les bons de commande, qui servent à préparer les camionnettes et les livraisons, n'étaient pas présents sur le site et ont été déviés vers un site français. Du coup, les travailleurs, de leur propre initiative, ont décidé de débrayer. Leur but était de marquer les esprits. Et ils sont venus sur le site le plus proche et un des sites majeurs de l'entreprise LKQ sur la province, et ils se sont donc retrouvés devant le site de Naninne afin de le bloquer.
Et puis, autre surprise: à Naninne, la direction a fait appel notamment à la police. Pour le personnel et les syndicats, c'est la goutte qui fait déborder le vase :
Là, c'est LA provocation parmi toutes les provocations. La direction a appelé la police alors que nous étions effectivement simplement devant le magasin pour marquer les esprits. Mais là, la police, un huissier de justice,... On sent que la direction muscle son jeu malheureusement, alors que nous leur avons proposé de retourner à la table des négociations.
Des négociations qui piétinent, voire qui régressent. Les syndicats ne comprennent pas :
Nous étions ce jeudi en réunion de négociation dans le cadre d'un plan Renault. Nous étions dans la phase deux, et la direction a claqué la porte suite à notre proposition. Elle a voulu aller parler en direct avec les travailleurs, ce que nous avons déconseillé car nous savions très bien qu'en fait ce serait très mal vu et très mal perçu par les travailleurs. Les travailleurs qui étaient déjà très remontés contre la direction qui, en fait, fait traîner les choses.
Pour le personnel et les syndicats, la confiance est rompue. Les syndicats demandent un retour à la table des négociations avec des chiffres clairs et des propositions pour le licenciement ou le reclassement des travailleurs. Un préavis de grève a été déposé ce lundi 25 novembre, il court jusqu'au 31 décembre. Les prochains jours et les prochains semaines seront importants pour l'avenir de l'entreprise en Belgique.