Ce matin, une fumée rouge s'élevait de la Citadelle de Namur. A la manoeuvre, la FGTB qui appelait ses membres à manifester contre les mesures d'austérité imposées par l'Europe à ses Etats membres. Un mouvement organisé simultanément ailleurs en Wallonie et à Bruxelles.
La Citadelle de Namur revêtue de rouge, ce matin. Le syndicat socialiste manifestait dans les rues de la capitale wallonne pour dénoncer les mesures d'austérité. Le secrétaire régional, Sébastien Carboni explique :
L'Europe nous impose d'économiser 30 milliards, à l'aube 2028, par an. Un Etat fonctionnera donc avec 30 milliards en moins. Il n'y a pas beaucoup de solutions, on doit aller chercher des recettes. On ne doit pas dépenser moins.
On ne doit pas faire de coupes dans les soins de santé, dans les services publics ou dans la sécurité sociale.
Mais alors, où aller chercher cet argent? La FGTB propose une solution claire.
On doit taxer les riches. On doit établir un impôt sur la fortune et rétablir des tranches d'imposition sur des revenus bruts. C'est simple ! Quelqu'un qui a 3 millions de patrimoine devra débourser et sera taxé 20 000 € supplémentaires par an. On peut se le permettre. Si on applique cette solution, on réglera le problème de l'austérité et ce ne sera pas les citoyens qui subiront et paieront plus.
Au vu des centaines de manifestants présents, le soutien est grand, même si certains restent sur leur faim. C'est le cas de Jean Kanyki, délégué principal FGTB chez Fondatel.
On aurait dû être encore plus. Si tout le monde comprend ce que nous on dit maintenant, pour moi, je pense qu'on aurait eu des milliers de gens. Parce que ça ne concerne pas que le délégué FGTB, ça ne concerne toute vie humaine. Et nos enfants, nos petits enfants, quel avenir pour eux dans ce pays ? Il n'y en a plus.
Une semaine avant les élections fédérales et européennes, cette manifestation, c'est aussi évidemment une manière de s'attaquer à la classe politique belge. Reste à savoir si les voix qui se sont élevées ce matin à Namur, Bruxelles, Liège ou Mons seront entendues.