Le week-end du 17 et 18 août, tout le monde se rassemble à Temploux pour la grande brocante annuelle, la véritable mine d'or de la région. Que vous cherchiez de quoi compléter votre collection de timbres, une nouvelle fontaine pour mettre dans votre jardin ou une édition limitée vinyle de votre chanteur préféré, vous devriez trouver votre bonheur. Mais savez-vous d'où viennent ces objets et ce que les gens qui les achètent comptent en faire ?
Vous avez certainement déjà fait des brocantes, observé des stands, discuté avec un brocanteur, acheté la dernière pièce qu'il manquait à votre collection de petites voitures. Mais vous êtes-vous déjà demandé d'où vient cette lampe ou bien ce vide-poche ou encore cette moto qui semble avoir quelques années déjà.
"Ça, c'est ce que j'ai reçu en cadeau. C'est mon père qui me l'avait donné quand j'avais dix, onze ans. J'ai 54 ans maintenant. Les personnes qui ont mon âge savent. Ils jouaient aussi avec ça. Maintenant, c'est interdit parce qu'elles sont faites de tôles et c'est dangereux pour les enfants." Explique Théofile Hogas, un brocanteur.
Effectivement, il a quelques années ce jouet, mais j'ai l'impression d'en voir un plus ancien là-bas, entre les tasses et les assiettes.
"J'ai joué avec quand j'étais enfant." Raconte Marie-Thèrèse Genotte, une brocanteuse. Aujourd'hui j'ai 80 ans. Donc les jouets ont facilement 75 ans." Ajoute-t-elle.
Ils ont perdu leurs vêtements ?
"Oui, ils sont tout nus. Ils ont chaud pour moi" rigole Marie-Thérèse.
Heureusement qu'il fait beau à Temploux ! Continuons les recherches. Tiens, une première édition de Gaston La Gaffe, d'où peut-elle venir ?
"J'ai eu une période de Diogène actif. Le Diogène, c'est quelqu'un qui ne sait pas jeter les choses, mais qui en plus, quand il est actif, va les chercher directement dans les poubelles. Donc j'avais l'impression d'être un pirate, une sauveuse d'objets. J'ai sauvé le monde avec un Gaston première édition. C'est la seule personne qui sait me faire rire et qui sait me faire dormir, c'est Gaston Lagaffe." Confie Ariane Petiniot, une vendeuse de nostalgie.
Vous deviez vraiment le vouloir ce Gaston ! Regardez là-bas, ce couple à l'air bien chargé, qu'on-t-ils acheté.
"Pas mal de choses. On a trouvé un tissu Kasaï de la République démocratique du Congo. On a aussi une nuisette de 1940 avec une dentelle exceptionnelle, mais ça ce n'est pas pour moi." Précise Fabrice, en vadrouille avec sa compagne Nayra.
"On a trouvé aussi une carte de l'Amérique latine et de l'Amérique du Nord. Une de chaque côté." Rajoute Fabrice.
Et pourquoi une carte de l'Amérique du Nord et du Sud recto-verso ?
"Parce que je suis brésilienne, donc c'est pour montrer à mes enfants et faire un jeu avec parce que c'est une carte avec une craie, donc on sait marquer les villes et tout ce qu'il y a d'autres dessus." Explique Nayra.
Nayra et Fabrice rentrent les bras bien chargés comme une bonne partie des 200 000 visiteurs attendus ce week-end, mais c'est évidemment pour mieux revenir l'année prochaine !