Il y a quinze ans, les Pays-Bas ont créé le tout premier Repair Café du monde. Aujourd'hui, rien qu'à Namur, on en compte sept. Ces moments conviviaux qui allient tasse de café, mécanique et rencontres, fêtent leurs quinze ans d'existence. Pour l'occasion, les sept Repair Cafés de Namur se sont rassemblés dans les locaux de l'Institut Technique de Namur pour organiser un atelier de réparation géant.
"On suppose qu'à l'intérieur, la résistance, en chauffant, vient toucher la masse." Explique François, membre d'un Repair Café.
Tournevis, machines à coudre et regards concentrés se sont rassemblés dans le centre de Namur, pour fêter la journée internationale de la réparation. Aujourd'hui, avec son acolyte Jean-Claude, Georges commence l'après-midi avec une première mission : réparer un lecteur de CD aux cinq tiroirs bloqués.
"On essaie de voir, de désosser le lecteur pour avoir accès au moteur qui actionne la rentrée et la sortie des tiroirs. Vous voyez ? Et pour ce faire, on doit dégager au maximum tout ce qui est panneaux, garnitures et autres." Nous montre Georges, le créateur du Repair Café de Vedrin.
Il y'a tout juste quinze ans, les premiers Repair Cafés faisaient leur apparition. En Belgique c'est en 2012, grâce à l'impulsion de passionnés comme Georges, que les Repair Cafés sont arrivés.
"À quatre ans, je dépannais, je réparais, je chipotais... Je jouais avec les outils de mon papa, pas toujours avec son accord d'ailleurs. Quand j'avais quatre ans, Saint-Nicolas m'avait apporté une petite planche avec des fils et des interrupteurs et une petite lampe rouge. Je me souviens bien de cette petite lampe rouge. Et une pile de quatre volts et demi qui coûtait sept francs à l'époque." Confie Georges.
Pour Germaine, venir essayer de réparer son lecteur de CD dans un Repair Café tombait sous le sens.
"On est aussi bien servi que dans un magasin courant et on est très bien reçu. Pour le porte monnaie, cette très intéressant aussi. Si ici, ça ne va pas, c'est que ce n'est pas possible à réparer, ça n'irait pas mieux dans un grand magasin, ce serait la même chose." Explique Germaine, une cliente venue avec son lecteur de disque.
De l'autre côté de la pièce, ce sont de plus jeunes réparateurs, étudiants à l'ITN (l'Institut Technique de Namur) qui s'attaquent à un robot à pâtisserie qui semble leur donner du fil à retordre.
"La couronne à l'intérieur est usée" explique Ethan, étudiant en mécanique automatique. "C'est ce que j'ai dis, exactement" rigole Junior, étudiant en électricité automatique.
"J'ai toujours aimé réparer, faire ce genre de truc chez moi. Je montais les meubles, je réparais parfois, quand il y avait des ampoules qui dérangeaient à la maison, ce genre de trucs, mais rien de très compliqué. Par contre, j'ai toujours aimé ce genre de choses. Du coup c'était normal que je vienne étudier en électricité." Raconte Junior, étudiant en électricité automatique.
Finalement, ce sont, en moyenne, 80% des objets amenés pour réparation, qui repartent réparés et prêts à entamer une nouvelle vie. Une bonne raison de fêter les quinze ans des Repair Cafés, qui semblent avoir encore bien des années devant eux.