Avoir des panneaux photovoltaïques à l'arrêt alors qu'il fait plein soleil, c'est ce qui arrive parfois lorsque le réseau du quartier est saturé, faute de pouvoir accueillir le surplus d'électricité produit par les installations. À ce moment-là, les panneaux se mettent en sécurité. Ils décrochent, comme on dit et ne produisent plus rien. Ores, le principal gestionnaire du réseau de distribution d'électricité en Wallonie, s'attèle à renforcer le réseau wallon. Un travail de titan. Aujourd'hui, des ouvriers d'Ores renforçaient le réseau à Warisoulx mais aussi à Arsimont. Grégory Mottart et Vincent Croisier vous mettent au courant.
Rue de Cognelée à Warisoulx. Sur les toits, beaucoup de panneaux photovoltaïques ! Qui dit beaucoup de panneaux, dit importante production. Dans cette rue, cela provoque des décrochages. Une habitante témoigne:
"On a régulièrement eu des décrochages dans la journée, surtout ici au mois de juillet où ça a décroché plusieurs fois".
Pour résoudre ces problèmes de décrochage, ORES a réalisé dans la rue une amélioration du circuit électrique. Martin Begon, responsable de la cellule transition énergétique chez ORES:
"Concrètement, on a placé aujourd'hui un régulateur de tension qui va permettre de solutionner le problème de décrochage d'onduleur. Mais dans cette rue uniquement. Pas dans tout Warisoulx. Dans ce village, il y aura peut-être d'autres actions à court terme. On a vraiment essayé de prioriser nos actions et vraiment cibler les
circuits noirs, problématiques critiques".
Et des circuits électriques critiques, ORES en a beaucoup. Le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité en a identifié 10 000 dans les 200 communes qu'il couvre. Annabel Vanbèver, porte-parole:
"ORES a un total de 70 000 circuits électriques dont 10 000 ont été identifiés comme critiques sur base de critères tels que la vétusté du réseau, les nouveaux usagés qui risquent d'arriver sur ces circuits et les données remontées des compteurs communicants qui aujourd'hui nous montrent que, par endroits, il peut y avoir des surtensions".
Moderniser le réseau prendra du temps
L'adaptation du réseau à la demande prendra du temps et coûtera cher. 5,8 milliards d'euros prévus dans le plan de renforcement du réseau électrique 2024-2038. Si vous êtes victime de décrochage et que le réseau n'a pas été renforcé, que faire ? Demander des indemnités, ce n'est pas possible pour l'instant (NDLR: l'ex ministre wallon de l'énergie, Philippe Henry planchait sur de possibles indemnités en cas de décrochage). À défaut, aider ORES à localiser les zones problématiques. Annabel Vanbèver, porte-parole d'ORES:
"Aujourd'hui, il est important que le client nous signale quand il constate une anomalie de tension. L'étape suivante, on propose aux clients le placement d'un compteur communicant. C'est une étape qui est vraiment fondamentale parce que, sans le compteur communicant, nous sommes aveugles par rapport au réseau basse tension. Le compteur communicant est le seul outil qui nous permet de diagnostiquer, c'est-à-dire de voir à quel moment il y a des surtensions. Une fois ce diagnostic posé, il nous permet d'établir la meilleure solution possible pour résoudre ces problèmes".
En 2024, environ 1 250 circuits électriques vont être moderniser par ORES. Ce mardi, des ouvriers d'ORES ont notamment effectué un renforcement de réseau à Arsimont.