Avec quatre nouvelles écluses depuis le 1er janvier, désormais toutes les écluses de la Sambre sont "télépilotées" depuis le centre Perex, à Daussoulx. Cela va notamment permettre aux bateliers de pouvoir naviguer plus longtemps et plus facilement.
Le système a été mis en place progressivement ces dernières années. Concrètement, tout a été automatisé et peut être contrôlé à distance depuis un poste de pilotage central. Maintenant que toutes les écluses sont "connectées", la circulation des bateaux sera possible de 6 h à 22 h (19 h 30 auparavant).
Plus besoin des éclusiers sur place, tout peut être commandé d'ici. Les éclusiers 2.0 font transiter les bateaux à distance. Marie-Alice Bisiaux est l'une des éclusières. Elle explique comment ça fonctionne :
Dès que l'écluse est prête, je mets les feux verts. Le bateau rentre dans l'écluse, je ferme les portes. Ensuite, j'ouvre les vannes de l'autre côté pour que l'eau arrive au même niveau que l'amont. Et une fois que l'amont et le sas sont à égalité, j'ouvre mes portes en amont, le bateau sort et va à la prochaine écluse.
Quatre nouvelles écluses viennent, en quelque sorte, d'être connectées depuis début janvier. L'ensemble de la Sambre est maintenant équipé. Christophe Blérot, directeur de l'exploitation des voies navigables pour le SPW, le Service public de Wallonie :
Nous téléconduisons huit écluses. Auparavant, nous téléconduisions seulement quatre écluses. Donc, on a fait X2 depuis le 1ᵉʳ janvier. Et donc ce sont les écluses de Monceau-sur-Sambre, de Marcinelle, de Montigny, et de Roselies qu'on a ajoutées aux quatre écluses de la Sambre namuroise.
Clairement, ça permet une meilleure gestion du trafic fluvial puisqu'on téléconduit, à partir du centre Perex, l'ensemble des ouvrages avec une équipe de trois agents. Et donc, les trois agents vont pouvoir se répartir le travail en fonction de la charge de trafic, accueillir les bateaux dans les écluses et faire passer les bateaux le plus vite possible.
Et grâce à cela, depuis le 1ᵉʳ janvier, avantage principal, les horaires de navigation ont pu être étendus. Christophe Blérot à nouveau :
La nouvelle organisation permet de proposer un horaire étendu de 6 h à 22 h en semaine aux bateliers. Mais c'est clair qu'on va pouvoir proposer aux bateliers de naviguer de manière plus confortable. En cas de petit pépin technique à un ouvrage, le retard qui sera accumulé pourra être rattrapé en fin de journée puisque la plage horaire permettra de les accueillir plus longtemps.
Pour les éclusiers aussi, cela offre de nombreux avantages. En travaillant en équipe sur plusieurs ouvrages en même temps, ils peuvent mieux gérer le trafic fluvial. Marie-Alice Bisiaux, éclusière :
C'est un avantage parce que dès qu'on a un problème, les collègues peuvent prendre le relais sur une écluse ou deux. Comme ça, on a la possibilité d'intervenir plus facilement sur le problème, et être attentif à ce problème.
Le bassin de la Sambre étant terminé à présent, les services vont s'orienter vers la Haute Meuse maintenant. Les premières écluses seront équipées d'ici 2 à 3 ans.