Le 24 octobre dernier, Namur apprenait une excellente nouvelle. Elle restait dans la course avec Molenbeek et Louvain pour décrocher le titre de capitale européenne de la culture en 2030. L'heureuse élue sera connue l'année prochaine. Les porteurs de la candidature namuroise souhaitent ne pas tout centraliser à Namur. Ils prévoient d'organiser 40% des activités culturelles en dehors de la capitale wallonne. Une volonté saluée par des acteurs culturels de notre province. Grégory Mottart avec Gilles Antoine Moniotte, Arhur Barbiaux et Stéphane Lombet.
Fin octobre, la délégation de Namur 2030 explose de joie. Elle vient d'apprendre que Namur est retenue parmi les trois finalistes au titre de capitale européenne de la culture, prévu dans six ans. La candidature namuroise ne vise pas seulement à concentrer les activités culturelles sur la ville de Namur. Laura Latour, Commissaire de "Namur 2030":
"La candidature ne porte pas en tant que tel en réalité sur Namur mais sur un territoire raconté à travers l'eau. La Sambre, la Meuse et leurs affluents permettent de raconter l’histoire d’une région allant de Sambreville à Andenne, jusqu’à Dinant, en passant par Gembloux. Tout cela s'inscrit dans la cohérence des grands axes du dossier, qui visent à mettre en valeur les forces de ce territoire. Environ 60 % des activités se dérouleront dans la ville de Namur, et 40 % en dehors".
Une décentralisation saluée
Cette approche est saluée par plusieurs centres culturels de la province qui participeront à l’élaboration du programme de Namur 2030. Omar Bouchahrouf, Directeur du Centre culturel d'Andenne:
"Pour nous, sur un territoire tel que celui d'Andenne, il est essentiel de donner de la visibilité à la culture, qui, au quotidien, peine souvent à se faire remarquer. De nombreuses activités sont organisées, mais sans un focus qui les fasse ressortir à une échelle plus globale. Ce projet constitue donc un véritable coup de pouce pour nous en matière de visibilité culturelle".
À une quarantaine de kilomètres d'Andenne, le Centre culturel de Sambreville applaudit également cette démarche qui n'est pas "namuro-centrée". Frank Pezza, Directeur du Centre culturel de Sambreville:
"L’intégration de Sambreville dans le projet est une bonne nouvelle, mais aussi une évidence, car ce centre est le plus important de la Basse-Sambre entre Namur et Charleroi. La thématique de l’eau, qui est au cœur de Namur 2030, résonne particulièrement ici, notamment autour de la Sambre. En 2025, la grande parade des lanternes, événement qui a lieu tous les trois ans, aura pour thème l’eau. La parade des lanternes se déroulera en partie sur la Sambre. C'est pas en 2030, certes, mais vous voyez qu'on est vraiment dans le flot (rires)".
Maison des confluences, laboratoires créatifs
Les acteurs culturels de la région seront impliqués à travers des "maisons des confluences". Laura Latour, Commissaire "Namur 2030":
"Elles seront créées dans les grands pôles du territoire. Ces maisons des confluences au nombre de huit, vont permettre aussi à tous les habitants, à toutes des associations, à des jeunes de pouvoir construire ensemble et avec nous des parties de la programmation".
L'équipe de "Namur 2030" affirme que ce travail ne sera pas vain si Namur ne devait pas décrocher le titre de capitale européenne de la culture. Les porteurs du projet estiment qu'il permettra de créer une véritable dynamique culturelle dans l'ensemble de notre province.