"Hawar, nos enfants bannis" de Pascale Bourgaux

par

AVC-CAC-029707

Lancer la lecture
Mettre en pause
Mettre en pause
Lancer la lecture
Début de la vidéo
Avancer (10 Secondes)
live
Couper le son
Niveau du volume
Activer les sous-titres
Sélection de langue
Sélectionner la qualité de la vidéo
Afficher en mode plein écran
Quitter le mode plein écran

Dans le cadre du festival Les passeurs du réel, à Namur, la reporter de guerre Pascale Bourgaux est venue présenter son documentaire intitulé "Hawar, nos enfants bannis". Le sujet ? Le sort de jeunes filles kidnappées et violées par Daesh en 2014.

En 2014 lors de l'invasion de Daesh en Irak, des milliers de filles sont kidnappées, violées et réduites à l'état d'esclaves sexuelles. Pascal Bourgault cherche alors à savoir ce qu'elles deviennent et ce qui arrive aux enfants nés de ces viols. 

Et donc, pendant huit ans, j'ai enquêté pour trouver des femmes qui acceptent d'en parler parce que c'est un sujet encore aujourd'hui totalement tabou. Tabou évidemment dans la communauté yézidis, tabou en Irak, tabou au Kurdistan, en Syrie... Personne n'en parle. Et ce documentaire, je l'espère, est un outil pour libérer la parole au sein de la communauté yézidis. 

OBLIGÉE D'ABANDONNER SON ENFANT

Image

Les Yézidis forment une minorité ethnique non musulmane installée notamment dans le nord de l'Irak. Une communauté pacifiste mais persécutée depuis des siècles. Il en résulte une forme d'intolérance à l'égard de leurs ennemis. Les enfants nés des viols des djihadistes sont donc totalement rejetés. Pour obtenir des témoignages, Pascal Bourgault a reçu le soutien d'un réalisateur d'origine syrienne, Mohammad Shaikhow, qui cosigne la réalisation du documentaire. 

Très peu de femmes ont osé parler. Ana est une des seules. On en a vu moins de dix qui ont accepter de partager leur histoire. Pourquoi ? Parce qu'elles ont peur. En fait, elles sont sommées par leur famille et leur communauté d'oublier leur enfant. C'est devenu un sujet tabou qu'elles ont dû elles-mêmes intégrer. Elles le racontent parfois dans le documentaire : il leur arrive de parler de leur enfant qu'elles ont dû abandonner. Mais alors leur famille leur tape dessus.

QUE FAIT LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ?

 

Image

Ces jeunes femmes sont donc victimes d'une double peine. Après avoir été kidnappée et violée, leur communauté leur demande d'oublier leur enfant. Mais ce n'est pas possible pour la plupart de ces femmes.

...qui, encore aujourd'hui, pleurent la nuit sur leur oreiller, dans leur tente en plastique, et rêvent de leur enfant qu'elles ont abandonné. Et il y a beaucoup d'enfants qui vivent dans des orphelinats alors que leur maman les cherche.

Une problématique manifestement délaissée par la communauté internationale, les experts, les ONG... Sur le terrain, rien n'est mis en place à grande échelle pour aider ces femmes. Attirer l'attention sur cette situation dramatique, c'est le but de ce documentaire.
 


Sur le même sujet

Recommandations