Il est issu d'une longue lignée d'artistes namurois mais il a développé un style bien à lui qu'il ne cesse de faire évoluer. Antoine Dandoy exposera très prochainement à Namur. Nous l'avons rencontré dans son atelier.
Installé dans une ancienne menuiserie à Namur, l'atelier d'Antoine Dandoy est un joyeux capharnaüm où s'entassent tableaux et souvenirs. C'est aussi et surtout un lieu vivant : une flambée crépite , un chat nonchalant déambule, et l'artiste est au travail. C'est ici que l' homme s'extrait de sa vie d'entrepreneur, puisqu'il est aussi torréfacteur de café, pour s'adonner à la peinture et au dessin, une passion qu'il n'a jamais lâchée depuis sa plus tendre enfance. Une passion qui lui est venue aussi en héritage, car il est issu d'une longue lignée d'artistes bien connus à Namur. La famille Dandoy s'est en effet illustrée en peinture et en photographie. Et puis sa grand-mère Jeanne Salentiny s'est par ailleurs remariée avec le peintre Luc Perot, bien connu lui aussi à Namur.
Grâce à lui je suis tombé tout petit dans la peinture, dans ses formes, ses huiles, ses odeurs, et ses couleurs surtout. C'était un grand coloriste et ma grand mère peignait aussi. Elle peignait des choses plus poétiques, je dirais, très différentes. Et donc j'étais un peu imprégné de tout ça, évidemment.
Depuis ses débuts, Antoine Dandoy a exploré de nombreux styles et subi pas mal d'influences. On retrouve dans son travail des traces du fauvisme, du cubisme ou encore de l'expressionnisme.... Difficile selon lui de passer à côté des grands maîtres quand on veut peindre...
Les premiers livres de peinture que j'ai eu dans les mains, c'est un peu comme beaucoup de gens, c'est Picasso et tous ces grands-maîtres ! Quand tu es un enfant et que tu vois ça c'est très inspirant. Et je ne suis pas le seul évidemment... même Francis Bacon, il a peint parce qu'il a vu une toile de Picasso, il s'est dit "Je vais le faire aussi". Au bout du compte il a fait autre chose, mais, voilà, ce sont des gens qui donnent envie, qui inspirent. C'est tout simple.
L'artiste aime par ailleurs sauter d'un style à l'autre, il réalise des séries, des segments comme il les appelle, où il explore sur plusieurs toiles une technique ou un thème bien particulier.
Oui je fais des segments, donc j'explore une voie avec plus ou moins de succès. Puis à un moment, je sens que je dois passer à autre chose. mais ce n'est pas pour ça que je ne pourrais pas revenir en arrière sur des choses qui m'ont plu de faire ou que je trouve meilleures que d'autres. Ce n'est pas que je m'ennuie vite, mais j'aime changer. Ce que j'aime c'est me mettre en danger, changer de forme. Je peux passer même du figuratif à presque de l'abstrait. L'abstraction, ça ne me pose pas de problème.
Pour découvrir l'oeuvre d'Antoine Dandoy, ne manquez pas l'exposition qui lui sera exclusivement consacrée à la Galerie du Beffroi à Namur du 19 février au 7 mars.
https://www.antoinedandoy-peintre.com/
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