Le geste est symbolique et le message fort ! Depuis plusieurs semaines, trois jeunes Allemands sillonnent l'Europe à vélo avec, à la main, la "flamme de la démocratie". Partis de Kiev, ils sont arrivés à Philippeville vendredi dernier et sont allés à la rencontre d'une dizaine d'élèves de l'Athenée royal Jean Rostand. Au coeur des échanges : la démocratie, le rôle de l'Europe et l'importance de voter lors des élections à venir.
Le vélo dans une main, la flamme dans l'autre... Trois cyclistes allemands membres de l'association Demokratieverliebt (ou "Amoureux de la démocratie") sillonnent l'Europe pour parler démocratie et importance du vote. Vendredi, c'est à l'Athénée Jean Rostand de Philippeville qu'ils ont fait arrêt. Et pour leur seule étape belge, le choix n'a pas été laissé au hasard. Comme l'explique le professeur d'histoire, géographie et citoyenneté, Marc Demets.
Nous sommes une école EPAS, European Parliament Ambassador School. Ce qui veut dire qu'on se rassemble souvent pour parler de l'Europe, de la démocratie. C'est une critique de la démocratie. On parle des futures élections aussi. Je pense qu'en tant qu'enseignant, nous devons les préparer à ça. Mais voter pour les élections européennes, ce n'est pas être pro-européen, c'est juste pouvoir participer au système et au jeu démocratique.
Ces élections, ce sera une première pour ces étudiants qui se questionnent encore beaucoup à l'approche du scrutin du 9 juin qui s'ouvre aux plus de 16 ans. Kylian Berny, élève en 5e secondaire, votera pour la première fois.
On part de rien en étant primo votants, donc on ne peut qu'apprendre. Mais ce qu'il faudrait faire, c'est nous éduquer à ça. Parce qu'à notre âge, on est influençables, donc ça peut mener à de mauvaises décisions...
Et Arthur Matagne d'ajouter :
Je suis assez mitigé parce qu'en cours, on nous apprend les différents pouvoirs, les institutions, tout ça, mais c'est tout. Et tout le monde ne va pas se renseigner sur les idées. C'est vrai que c'est délicat de parler de ça à l'école parce qu'il faut garder une neutralité. Mais certains n'iront pas se renseigner, donc le fait de faire voter tout le monde, je trouve que c'est un peu bizarre.
L'arrivée de cette flamme de la démocratie et du projet Race4Europe, c'est donc l'occasion de pousser plus loin leurs réflexions via un atelier composé de trois questions, que Kim Nordmann, membre du projet, nous détaille.
La première, c'est "Qu'est-ce que l'Europe signifie pour eux ?" La seconde, c'est "Qu'est-ce qu'ils veulent voir, à l'avenir, dans l'Europe ? Et la troisième c'est "Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?" Et durant ces échanges, ils ont dit des choses vraiment super, des choses qui sont vraiment l'avenir de l'Europe.
Leurs réponses ont été compilées avec celles des étudiants ukrainiens, allemands ou luxembourgeois dans un livre remis au vice-président du Parlement européen. Mais cette étape ne marque pas la fin de l'action des trois Allemands qui proposent maintenant un concours photo sur leur compte Instagram.