Offrir un monde sans tabac aux jeunes nés à partir de 2019, c'est l'ambitieux objectif de "générations sans tabac". L'initiative a été lancée par des citoyens et des organisations comme la Fondation contre le cancer. À Namur, le CHR Sambre et Meuse participe à l'initiative. L'institution hospitalière a mis en place des aménagements pour que les patients et les visiteurs ne soient plus incommodés par les fumées de cigarette aux entrées de l'hôpital.
Le tabac tue 14 000 personnes par an en Belgique. Pour que ces chiffres diminuent fortement à l'avenir, "Générations sans tabac" veut "dénormaliser l'usage de la cigarette. Sophie Adam, porte-parole de la Fondation contre le cancer :
"L'idée, c'est de dénormaliser le tabac, de faire en sorte de ne plus exposer les jeunes à la vision du tabac. S'ils ne voient pas les gens fumer, il est prouvé que ça risque moins de les entraîner vers un tabagisme plus tard".
Le site namurois du CHR Sambre et Meuse a rejoint le mouvement Générations sans tabac. Des marquages au sol font partie des mesures prises par l'institution hospitalière. Nathalie Debacker, directrice du site Meuse du CHRSM :
"Le gros point noir, c'était vraiment à l'entrée de l'hôpital et de traverser une zone de fumée pour entrer à l'accueil. Donc ça, c'est vraiment un projet qui nous tenait à cœur déjà au démarrage. Et le projet Génération sans tabac nous a vraiment aidé à mettre concrètement cette bande de couleur mauve avec la mention "générations sans tabac" au sol. Notre participation à "Générations sans tabac" nous a vraiment aidés à mettre en place cette dynamique en sein de l'hôpital".
Au total, le site mosan a installé six zones spécifiques pour limiter les contacts avec la fumée aux entrées des bâtiments. C'est le cas aussi dans cette plaine de jeu du service pédiatrie. Des mesures qui devancent une législation fédérale qui rentrera en vigueur le premier janvier prochain.
"Le Fédéral, effectivement, a décidé d'interdire le tabac dans des environnements fréquentés par les enfants. On parle par exemple des plaine de jeux, des zoos, des parcs animaliers entre autres".
Fumer sera également interdit à moins de dix mètres de certains endroits.
"Pas exclusivement les hôpitaux, il y aura aussi les salles de sport par exemple. On nous oblige à avoir des zones sans tabac aux entrées et aux sorties de l'hôpital. Ici par exemple, à l'entrée principale mais aussi à l'entrée du personnel, à l'entrée des anciennes urgences, les sorties aussi vers le parking sont bien délimitées aussi".
Toutes ces mesures prises ou à venir est une question de santé publique car le tabagisme cause énormément de dégâts. Sophie Adam, porte-parole de la Fondation contre le cancer :
"Ça concerne en fait un cancer sur trois. C'est quand même énorme. En terme de décès, cela représente 14 000 personnes chaque année qui décèdent des suites du tabagisme. Ça veut dire 40 personnes par jour. C'est un chiffre interpellant mais il faut se dire que c'est un chiffre réversible si plus personne ne fumait".
Et cela passe par l'exemple. Sachant qu'un enfant qui côtoie un fumeur a trois fois plus de chances de commencer à fumer.