À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, plusieurs événements ont été organisés à Namur afin de sensibiliser à ce problème persistant. Les militants, notamment ceux du mouvement "Lutte, solidarité, travail" (LST), ont défilé jusqu'au Parlement wallon, où ils ont tenu à rappeler l'urgence de lutter contre la précarité.
Portant des banderoles affichant le message « On nous rend transparents, mais nous résistons tous les jours à la misère », les militants ont voulu dénoncer la pauvreté qui continue d'affecter une partie de la population. Luc Lefèbvre, militant de LST, a rappelé les conséquences des politiques d'exclusion :
« Qu'on parle de l'exclusion du chômage en masse après deux ans d'allocations chômage, le glissement vers le CPAS... En 1994, avec le mouvement LST, on participait au premier rapport général sur la pauvreté demandé par le gouvernement fédéral... on voyait venir... le détricotage de la sécurité sociale. »
La manifestation a ensuite pris fin sous la verrière du Parlement, où les militants ont été reçus par Willy Borsus, président du Parlement wallon. Celui-ci a salué leur engagement, tandis que LST a partagé des témoignages. Une militante, Andrée Defaux, souhaitant attirer l'attention sur la mendicité, a témoigné :
« Faire la manche, ce n'est pas nécessairement pour la drogue, l'alcool... C'est aussi pour pouvoir finir des fins de mois. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. »
Sur la place d'Armes, les échanges se sont poursuivis avec les acteurs locaux, proches des personnes précarisées. Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, a affirmé :
« On a droit aux droits... Ceux qui n'ont pas accès à tous les droits structurants... ce n'est pas possible de s'en tirer dans la vie. »
En 2022, selon le site de la sécurité sociale, 13,2 % de la population belge vivait sous le seuil de pauvreté.