C'était la 15e édition du salon des vignerons namurois à la citadelle de Namur. Certains exercent leur passion sur les sols namurois, d'autres sont expatriés. Tous ont comme dénominateurs communs la passion et l'adaptabilité.
Ils exercent leur activité à Andenne, Vedrin, Marche-les-Dames, La Bruyère ou Lustin. 21 vignerons étaient présents au salon cette année. C'est un record ! Ils sont de plus en plus nombreux à se lancer.
Michel Dharveng du Clos de Mostombe à Landenne :
On découvre grâce à l'IFAPME et grâce à la Région wallonne qui nous forment la capacité chez nous de faire du raisin. On commence à pouvoir faire du vin et ça s'améliore. Si vous êtes venus l'année dernière, vous verrez la progression des vins wallons.
David Lejeune de Floreffe, Fleur du Lakisse :
On se développe un peu pour faire connaître ce produit auprès du public dans l'événementiel. Et voilà, ça c'est très intéressant. On a le retour de personnes qui sont sont satisfaites du produit.
Lucas Dohy du Domaine du Dièdre Noir à Marche-les-Dames :
On est installé depuis 2019. On a eu notre première année de plantation. On effectuait notre première vendange en 2021 et ici on commercialise nos premières bouteilles à l'extérieur depuis deux ou trois mois.
Leurs secrets ? La passion et l'adaptabilité. Produire du vin sur nos sols wallons, c'est possible.
Marc Montfort du Vignoble d’Occarius, à Clavier et Vedrin :
D'abord, je ne pense pas qu'il existe une viticulture, mais beaucoup de viticultures différentes et il y a des façons de faire différentes. Il faut s'adapter avec les cépages, il faut s'adapter avec les conditions de terres que l'on a chez nous, adapter les cépages et il y a toujours moyen de faire quelque chose. Alors il est vrai que c'est beaucoup plus facile de faire le vin mousseux, de faire le vin blanc parce que le climat s'y prête bien. C'est plus compliqué de faire un vin rouge, mais dans les bonnes années, on peut faire de très belles choses également.
Michel Dharveng du Clos de Mostombe à Landenne :
De la Champagne, de l'Alsace, de la Bourgogne. On entend passer tous les qualificatifs pour le climat wallon. C'est vrai certaines années, mais quand on dit réchauffement, il faut parler aussi de dérèglement climatique. Et donc, l'année dernière, j'ai pu tester que ces cépages résistants, c'est réellement résistant. Et c'est fort important parce que chaque année on n'aura pas le même volume de raisin qu'en 2022, qu'en 2023. Mais ça, c'est les joies de l'agriculture. Vous ne pouvez pas réussir chaque année à avoir la même récolte. Ce serait trop facile s'il suffisait de planter pour avoir une bouteille. Tout le monde pourrait le faire.
Lucas Dohy du Domaine Domaine du Dièdre Noir à Marche-les-Dames :
Je pense que si la vigne belge évolue aussi bien, c'est aussi que le climat commence à s'y prêter. Donc voilà, le but c'est de faire des bulles belges. Et donc pour ça, il faut des raisins belges. Il faut faire chez soi, c'est le but et c'est l'envie surtout.
Du blanc, du rouge, des bulles, chacun propose ici son savoir-faire. Consommer local, oui, mais avec modération. Le secteur est prometteur, en témoigne le succès de ce salon. De nouveaux vignerons namurois se sont déjà faits connaître pour l'édition 2026, ce qui devrait plaire à ce public fidèle de fins connaisseurs.
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