"Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", dit-on dans les contes. Sauf qu'ici, c'est un peu l'inverse. Des enfants, Le Foyer Namurois et la Joie du foyer en ont déjà avant même de se passer la bague au toit. Jugez plutô:t 1141 logements publics pour le premier cité et à peu près le même nombre pour le deuxième. Philippe Defeyt, Président de la société de logements de service public "La Joie du Foyer":
"Nous avons à deux plus de 2000 logements! L'avantage de cette fusion est que nous avons proportionnellement plus de maisons et le Foyer Namurois a plus d'appartements. Donc le mix des deux va équilibrer le nombre de logements et le nombre d'appartements. Certains ont des terrains, d'autres pas. Nous avons des compétences qui existent dans une société et pas dans l'autre. Par exemple, le Foyer Namurois a la chance d'avoir un spécialiste des ascenseurs. C'est quelque chose de très important dans le logement social. Et donc en fait, tout concorde".
Une fusion pour faciliter l'extension
Avec cette union, Le Foyer Namurois voit une belle opportunité de construire davantage de logements publics. Baudouin Sohier, Président du Foyer Namurois:
"À Namur, trouver un espace disponible pour construire des logements, ce n'est pas toujours facile. La Joie du foyer a créé des réserves foncières qui nous permettraient de construire de nouveaux bâtiments. La Joie du foyer suit tout ce qui est de l'autre côté du chemin de fer, du côté de Saint-Marc, du côté de Saint-Servais. Dans cette zone, ils ont encore la possibilité d'avoir des terrains".
Pas de conséquences pour l'emploi
Qui dit fusion dit souvent perte d'emplois. Sur ce point, les futurs mariés se veulent rassurants. Environ 80 personnes travaillent pour ces deux structures. Baudouin Sohier:
"Nous avons pris la décision de ne licencier personne. Nous aurons besoin de l'ensemble des travailleurs pour réussir notre opération".
Un plus pour les locataires
Question: est-ce que ce mariage va changer quelque chose pour les bénéficiaires des logements sociaux ? Réponse de Philippe Defeyt:
"Nous aurons certainement un renforcement des équipes techniques qui interviennent quand il y a des soucis. Nous aurons bien sûr une permanence sociale sur toutes les implantations. Nous aurons probablement un service social plus étoffé. Je pense que les locataires vont s'y retrouver, certainement".
Reste au futur ministre wallon du logement à donner le feu vert à ce mariage. On n'imagine pas une réponse négative. D'autant que le MR qui sera au pouvoir en Wallonie avec Les Engagés, veut rationaliser les structures publiques. Alors la diminution du nombre de sociétés de logements publics, il y en a plus de soixante en Wallonie, ne risque pas de se heurter à un refus. Signalons qu'avec cette fusion, il n'y aura plus que deux sociétés de logements publics à Namur car il y aura encore le Foyer Jambois.