C'est de saison, la grippe circule en ce moment. Une épidémie qui en ce début 2025 provoque la saturation d'hôpitaux namurois. Exemple sur le site namurois du CHR Sambre et Meuse.
C'est un classique saisonnier. En hiver, la grippe envoie de nombreux patients vers les hôpitaux. Cette année, l'épidémie provoque une saturation de certains services. C'est le cas aux urgences du site namurois du CHR Sambre et Meuse. Valérie Lerate, mécedin urgentiste:
"L'épidémie de grippe a bien commencé en ce début d'année 2025. On a pas mal de cas d'urgences, de patients qui sont beaucoup moins bien sur le plan respiratoire. Ça a démarré sur les chapeaux de roue fin décembre début janvier. Les conséquences sont que nous avons un flux de patients qui est très important aux urgences, que ce soit des patients ambulants ou alors qui arrivent via les ambulances. Et il y a beaucoup d'hospitalisation. Ce qui fait que l'hôpital est saturé depuis quand même pas mal de jours".
Dans ce service de soins intensifs, l'augmentation du nombre de patients complique le travail du personnel. Arsène Kemdem, chef du service:
"La situation a surtout été problématique jusqu'il y a deux jours. Les unités étaient complètes avec beaucoup d'infections respiratoires. C'est problématique pour le personnel parce que c'est une charge de travail très importante. Au niveau logistique, par exemple, lorsqu'on doit isoler des patients afin d'éviter toute contamination".
En Belgique, chaque année, ce sont 500 000 personnes en moyenne qui sont touchées par le syndrome grippal. Les hôpitaux appellent les citoyens qui sont malades à ne pas se rendre systématiquement aux urgences. Joëlle Walraevens, docteur au CHR de Namur:
"La plupart des syndromes grippaux peuvent franchement être traités soit tout seul, soit en médecine générale. Ça permettrait franchement de désengorger les urgences parce que la situation est critique. Il faut savoir que les hôpitaux namurois et bruxellois, je pense, et sans doute dans toute la Belgique, sont saturés. Si les gens faisaient preuve d'un peu de bon sens et pouvaient nous éviter de venir chez nous quand ce sont des symptômes légers, ça serait vraiment d'une grande utilité".
Pour éviter l'amplification de l'épidémie de la grippe qui est dans une phase ascendante. Prenez bonne note de ces quelques conseils distillés par Arsène Kemdem:
"Le premier conseil, c'est naturellement de se tenir à l'écart des gens qui sont malades et d'éventuellement porter le masque à la maison si on est en contact avec d'autres personnes. Il faut se vacciner, bien sûr. Il est peut être un peu juste, mais il faut se vacciner. Et pour les personnes fragiles, il faut savoir qu'au début des symptômes, il y a des traitements médicamenteux qui existent et qui peuvent en tout cas ralentir la sévérité de la maladie".
Pensez aussi à ne pas aller à votre travail si vous êtes grippé, histoire de ne pas contaminer vos collègues. Vous éviterez ainsi de contribuer à l'épidémie de grippe. Une épidémie qui est ajoutée à la pénurie d'infirmiers et de médecins généralistes donne du fil à retordre aux professionnels de la santé.