À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la ville de Namur a officiellement lancé son réseau "Safe Place". Ce dispositif désigne des lieux publics où les agents d'accueils de ces lieux ont été formés pour accueillir et soutenir les personnes victimes de harcèlement de rue.
Pour reconnaître ces espaces, un pictogramme "Safe Place" sera apposé sur les façades des établissements participants, comme la gare des TEC, le cinéma Caméo, la bibliothèque La Célestine et le Delta. Ces endroits constituent les premiers d’un réseau conçu pour offrir un refuge aux victimes de harcèlement sexiste, leur permettant de se sentir en sécurité et d’accéder à une assistance immédiate. Christelle Alexis, du service Cohésion sociale de la ville de Namur, explique :
"C’est un endroit où on peut venir se mettre à l’abri pour ne plus être en contact avec la personne qui nous a agressé. On peut reprendre un peu ses esprits ou faire baisser la pression. Et puis éventuellement appeler l’aide de la famille, des amis ou la police si besoin."
Au Delta, par exemple, les victimes sont accueillies à la réception et guidées vers un espace dédié pour plus de tranquillité. Selon Cédric Bielande, responsable du département “publics” du Delta :
"C’est un guide qui nous a été remis par le Service de cohésion sociale et qui va permettre à nos centres d’accueil de donner une première information par rapport aux intervenants de première ligne mobilisables. On retrouve toutes les informations utiles par rapport aux organismes luttant contre les discriminations, comme la Maison Arc-en-Ciel de Namur."
Une formation adaptée pour un accueil bienveillant
Pour l’instant, seuls les organismes publics ou semi-publics ayant suivi une formation spécifique d’une demi-journée peuvent intégrer le réseau "Safe Place". Une cinquantaine d’agents a déjà été formée. Laurence Hottart, responsable d’exploitation du cinéma Caméo, souligne l’importance de cette démarche :
" Lors de la formation, ils ont expliqué comment accueillir avec les bons mots une personne victime de harcèlement. Dès qu’elle entre, elle doit pouvoir se sentir en sécurité. Cela passe par un accueil bienveillant, un vocabulaire adapté et la mise à disposition d’un espace tranquille, un verre d’eau ou une tasse de café, selon ses besoins."
Un réseau amené à grandir
Si le dispositif est encore en développement, l’Université de Namur pourrait prochainement rejoindre l’initiative en proposant un accueil nocturne. Cependant, seuls les lieux ayant suivi la formation officielle peuvent se revendiquer du label "Safe Place".
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