Lors du dernier conseil communal de La Bruyère, il a surtout été question des dépassements budgétaires des différents chantiers de la commune. L'opposition accuse les bureaux d'étude de faire du mauvais travail et regrette que la majorité les laisse faire !
Lors d'un précédent conseil communal en avril dernier, l'opposition (EPV7-MR) avait déjà interpellé la majorité sur les dépassements systématiques constatés lors de différents chantiers, tout en désignant comme responsables les bureaux d'étude du BEP et de l'INASEP. Le bourgmestre Yves Depas (.Bé) avait alors proposé d'inviter les responsables de ces intercommunales pour qu'ils viennent s'expliquer sur ces dépassements.
La rencontre aurait dû avoir lieu ce 29 août mais les intercommunales en question ont souhaité disposer de demandes et questions précises sur les dossiers avant de se présenter devant les conseillers.
D'emblée, Laurent Botilde, chef du groupe de l'opposition, s'est dit choqué par ce refus de répondre. "Ce sont des bureaux d'étude que la commune paye et ils refusent de venir à notre table pour s'expliquer ! Il s'agit des deniers publics et nous sommes en droit d'exiger des explications" s'est-il offusqué.
Et comme pour étayer l' argumentaire de l'opposition , 4 points de l'ordre du jour de ce 29 août concernait justement des surcoûts de chantier. L'aménagement de la cour intérieure de la bibliothèque communale, dont le coût avait été estimé à 62 000 euros, se termine avec une facture de plus de 84 000 euros. Même chose pour l'aménagement du vieux chemin des Isnes estimé à 77 000 euros et qui coûte au final 112 000 euros. La réparation des trottoirs de la rue de la distillerie est quant à elle passée de 19 000 à 25 000. euros. Et enfin, le vestiaire de la balle-pelote de Meux qui devait coûter 48 000 euros est finalement revenu à 77 000 euros.
Pour Jean-François Marlière (EPV7), ce sont finalement tous les chantiers qui sont concernés par des dépassements budgétaires : "ce n'est pas bien de jouer avec l'argent du contribuable comme ça ! Et rien que sur les 24 derniers mois, on en est déjà à plus de 600 000 euros d'augmentation, sans compter les 100 000 euros d'aujourd'hui ! "
Le bourgmestre Yves Depas (.Bé) a tenu à préciser que ces surcoûts s'expliquaient notamment par plusieurs facteurs : les intempéries, les plans inexacts concernant les impétrants et surtout l'augmentation du prix des matériaux. "L'état fédéral autorise d'ailleurs les entreprises à augmenter leurs prix entre 23% et 35% en raison de la hausse des prix ", ajoute-t-il.
Thibaut Bouvier (MR) , pour sa part, ne croit pas à ces explications : "Les entrepreneurs aiment jouer avec les suppléments et les bureaux d'étude font du mauvais travail ! " et s'adressant à la majorité : " Et en plus vous les encouragez en votant ces suppléments ! "
Bref, majorité et opposition n'ont pas du tout la même vision de ces dépassements budgétaires ! Et le groupe EPV7-MR a voté contre les 4 points concernés.