À Saint-Servais, en périphérie de Namur, la bibliothèque de quartier vient de fêter ses 100 ans. Une centenaire que se porte plutôt bien et qui accueille même de plus en plus de jeunes.
En 1921, la loi Jules Destrée est adoptée. Elle débouche sur la création de centaines de bibliothèques à travers le pays. En 1924, l'instituteur des écoles de Saint-Servais fait en sorte que l'on en implante une dans le quartier. Cette bibliothèque va connaître différentes implantations. Depuis 20 ans, elle occupe le rez-de-chaussée de la piscine de Saint-Servais. Bernard Tislair y travaille depuis plus de 30 ans.
C'est réellement une bibliothèque de quartier puisque certaines personnes passent régulièrement dire bonjour ou voir comment ça se passe, etc. Sans comparer ça à une petite boutique, c'est quand même important.
AUSSI UN RÔLE SOCIAL !
Ici, on joue donc aussi un rôle social. D'ailleurs, à l'occasion de ce centième anniversaire, les usagers ont été invités à donner leur avis sur la bibliothèque par écrit et les commentaires ont afflué, mettant en avant le contact avec les bibliothécaires.
À Namur, il y a huit bibliothèques, cinq communales, trois privées. Ensemble, elles forment le réseau local namurois. 2024 a été une belle année. La fréquentation a augmenté. On a dénombré 7768 usagers individuels inscrits. A ce nombre, il faut ajouter les visiteurs non inscrits. 613 collectivités fréquentaient la bibliothèque, c'est-à-dire des écoles de devoirs, des IPPJ, des maisons de jeunes... Dernier chiffre : en 2024, plus de 219 000 emprunts ont été effectués.
Dans les rayons, on trouve un espace relativement important consacré aux publications locales.
Ce qu'on appelle le fond Namur. On y trouve des livres sur la ville en général, mais aussi à propos de l'architecture, de l'art... Et puis, nous avons aussi un fonds relativement important de livres en wallon.
DE PLUS EN PLUS DE JEUNES LECTEURS
A noter que tous ces livres sont achetés auprès des librairies namuroises. Après avoir connu quelques déménagements, deux inondations, une révolution numérique et une crise sanitaire, la bibliothèque de Saint-Servais se porte bien. Elle est même fréquentée par de plus en plus de jeunes. Si ça, ce n'est pas une bonne nouvelle !