La Meuse s'apprête à accueillir ce dimanche les 49èmes joutes nautiques masculines et les 3èmes féminines, un événement folklorique incontournable pour les passionné.e.s de la région. Entre tradition et rivalités symboliques, les jouteur.euse.s se préparent à offrir un spectacle acharné, après une semaine d'entraînements intensifs.
Les règles sont simples : chaque équipe est composée de 10 pagayeurs, d’un barreur et de quatre jouteur.euse.s. Chaque combattant.e doit faire tomber son adversaires dans l’eau à l’aide d’une lance en bois d’environ 4 mètres. Mais avant le grand jour, place aux entraînements.
Ces séances sont l’occasion pour les jouteur.euse.s de peaufiner leur technique : il s’agit du troisième entraînement d’une semaine intensive, cruciale pour évaluer le niveau de chacun. Belinda Lequeux, jouteuse à La Plante, témoigne de l’intensité de ces préparatifs :
C'est éprouvant pour les pagayeurs, 1 heure pour les femmes, 1 heure pour les hommes. Donc il y a deux heures par jour d'entraînement. Même si les pagayeurs et les équipages sont différents pour les hommes et pour les femmes, ça reste super éprouvant. On s'entraîne ici du lundi au vendredi. C'est ouvert au public.
Chaque jouteur.euse rêve de décrocher le titre de "Roy des jouteurs", une compétition qui s’annonce féroce avec des adversaires redoutables. Dimitri Colignon, jouteur de Jambes, partage son expérience face à un rival de taille :
C'est Simon La Fontaine. C'était un peu toujours mon ennemi juré, il a toujours gagné contre moi. Il y a deux ans, j'ai gagné contre lui et l'année dernière, il a gagné contre moi. Mais c'est toujours entre nous deux que ça se dispute. Lundi, mon entraînement n'était pas terrible. Hier, c'était déjà un peu mieux, donc j'espère que ça ira. Je serai prêt pour dimanche en tout cas.
Belinda Lequeux, quant à elle, a les yeux rivés sur Lyla et Sixtine, deux adversaires redoutées pour leurs compétences :
Lyla, qui est dans les Plantoises, donc dans la même équipe que moi, me fait quand même peur. Elle a une niaque de dingue. Il y aussi Sixtine qui a peut-être moins de niaque que Lyla, mais plus de technique. Et vraiment, sur un malentendu, tout peut basculer.
Cette année, les joutes masculines fêteront leur 49ème édition, tandis que les femmes en seront à leur 3ème participation. Les organisateurs ont d’ailleurs renouvelé une partie du matériel pour l’occasion. Arnaud Kivits, co-organisateur des joutes nautiques namuroises :
Grande joie pour nous. On a réussi à trouver deux bateaux d'occasion... Ce sont des nouvelles nacelles qui flottent beaucoup mieux que les anciens. Donc on ne doit pas pomper, on ne doit pas commencer à enlever l'eau entre les représentations. Donc c'est vraiment un bonheur et elles vont très bien, tout le monde est content.
Ce rendez-vous folklorique, unique en son genre dans la région, promet d’être un moment inoubliable pour tous les passionné.e.s. Arnaud Kivits résume l'esprit de l'événement :
C'est une famille, du sport et du folklore, donc un mix de plein de choses. Mais on le fait par amour du folklore.
Les joutes nautiques débuteront ce dimanche à 12h30 pour les femmes et à 15h pour les hommes. Avec des participant.e.s en pleine forme, revêtu.e.s de leurs plus beaux costumes, cette compétition s’annonce acharnée.