"Namur, une province au coeur de l'action de proximité!" C'est le slogan de campagne des Engagés dans notre province. Parmi les engagements des candidats namurois : moderniser radicalement l'institution ou encore renforcer la supracommunalité.
Le 13 octobre se tiendront les élections communales, mais pas que. On a peut-être tendance à l'oublier, on votera également pour les élections provinciales. Lors d'une conférence de presse, les candidats "engagés" dans le district d'Andenne ont présenté les grandes lignes du programme. Signalons qu'au niveau provincial, il y a six districts.
Une province davantage de proximité
"Pour nous, la structure provinciale à toute son utilité!" Ils ne diront pas le contraire! Eux qui proviennent de communes rurales (Gesves, Ohey, Fernlemont, La Bruyère, Eghezée). Les candidats sur la liste provinciale Les Engagés du District d'Andenne ont redit toute l'importance de ce niveau de pouvoir à leurs yeux:
" Il faut une Province qui vient en soutien aux communes. Comment ? Par la poursuite du financement de projets supracommunaux qui permettent de créer des économies d'échelle notamment!"
Supracommunal est devenu un mot-clef dans le vocabulaire provincial. Luc Frère, candidat Engagés sur la liste provinciale dans le District d'Andenne:
"La supracommunalité nous permet par exemple de mutualiser l'achat de véhicules d'entretien de voiries. Dans notre district, on est des petites communes dont certaines sont juste en-dessous d'un seuil critique de 10 000 habitants. En-dessous de ce seuil, on n'a pas le droit de recevoir de l'argent provenant du fonds régional des communes par exemple. D'où l'importance d'une supracommunalité bien réfléchie au niveau provincial".
En fonction des enjeux et des compétences, cette supracommunalité pourra s'organiser soit à l'échelon du territoire provincial, soit autour de différents bassins de vie, "mais devra tenir compte des besoins et spécificités locaux" insistent Les Engagés. Christophe Gillon, tête de liste dans le District d'Andenne:
"Il devra donc s'agir d'une supracommunalité réfléchie en fonction du territoire et en distinguant les enjeux ruraux et urbains".
Réduire l'impact du financement des zones de secours sur les communes
Lors de la précédente législature, le Gouvernement wallon a imposé aux Provinces de participer au financement des zones de secours pour soulager les finances communales. Une imposition qui avait fait très mal aux finances provinciales namuroises. Malgré cette contrainte budgétaire pour les provinces, Les Engagés veulent continuer à soulager financièrement les communes. Dans quelle proportion et avec quels moyens? Le programme des Engagés reste flou à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, Les Engagés veut améliorer la collaboration entre la Province et le niveau communal et confier aux services provinciaux une fonction de support et d'appui des zones de secours.
Améliorer la santé en milieu rural
"Les bénéficiaires résidant en milieu rural éprouvent des difficultés d'accès à différents services provinciaux liés à la santé". C'est un constat que dressent Les Engagés. D'où leurs propositions de constituer des maisons médicales en milieu rurale. Nathalie Pistrin (2e dans le District Andenne):
"Il faut lutter contre la désertification médicale et les pénuries de médecins en octroyant par exemple des primes, des bourses et des aides aux logements à ceux qui voudraient s'installer dans un endroit où il y a pénurie".
Après le 9, le 13 comme porte-bonheur ?
Le 9 juin, Les Engagés ont connu une éclatante victoire. Le 13 octobre, sera-ce aussi le cas ? Le mouvement de Maxime Prévot l'espère. Va-t-on vers une coalition MR-Les Engagés à la Province ? C'est fort probable. Christophe Gillon, en tout cas, en serait ravi:
"En terme de contact et de synergies, ce serait évidemment plus facile pour faire aboutir des projets".
Pour rappel, la majorité sortante est composée de trois partis. Le plus important est le MR (13 élus), le deuxième est Les Engagés (6 élus) et le troisième DéFI (1 élu)