Le plus grand salon du jeu vidéo au monde a refermé ses portes hier, à Cologne. Un rendez-vous incontournable pour des centaines de milliers de gamers, mais pas uniquement pour eux. La Gamescom, c'est aussi un salon où l'on discute business. Entre acheteurs, investisseurs et porteurs de projets, c'est le genre de rassemblement qui peut donner un fameux coup de boost aux petits studios indépendants. Et parmi les studios présents à Cologne, Vigo Creative, un éditeur 100% namurois, présent sur le stand de Digital Wallonia, l'agence wallonne du numérique.
La gamescom de Cologne, c'est tout simplement le plus grand salon du jeu vidéo au monde. 1.200 exposants, plus de 250.000 visiteurs durant 5 jours, le tout sur un site de 35 hectares, l'équivalent de 70 terrains de football.
Les plus grands studios sont là, les stands sont gigantesques. Animations, cadeaux mais surtout la possibilité de tester les derniers jeux, parfois même avant leur sortie commerciale. Un véritable pelerinage pour tout gamer qui se respecte.
Mais la gamescom, c'est aussi du business. Notamment pour les studios plus modestes.
Si nous sommes à la gamescom c'est parce que nous recherchons des gens qui veulent investir. Ça serait plus simple si des Namurois ou des Wallons se disaient "on va mettre de l'argent directement dans un studio belge". Mais malheureusement, tous les studios doivent aller chercher de l'argent à l'étranger parce qu'il y en a peu en Belgique. Mais les choses changent depuis peu en Belgique. L'écosystème grandit et on espère rattraper notre retard dans quelques années. (Christophe Hermanns, Fondateur et CEO de Vigo Universal)
L'industrie du gaming pèse plus de 300 milliards de dollars. On estime que près d'un habitant sur trois de la planète joue à des jeux vidéos. Alors évidemment, les petits studios rêvent tous d'exposer un jour aux côtés des géants du secteur.
Il y a beaucoup de petits studios qui veulent démarrer, mais il y a du marché. Le secteur du jeu vidéo est en pleine croissance, c'est la première industrie créative et culturelle au monde, donc il y a de la place. Le but de tous les petits studios présents ici, c'est d'aller dans les autres pavillons, aux côtés des grands studios. (Christophe Hermanns, Fondateur et CEO de Vigo Universal)
D'ailleurs, il n'y a pas que les éditeurs qui ont les yeux qui brillent. Sur le stand de Digital Wallonia, deux étudiants de la Haute Ecole Albert Jacquard ont reçu le privilège de présenter leur projet.
Nous avons participé à la Kiss Game Jam au mois de mai, qu'on a eu la chance de gagner. Et grâce à cela, nous avons l'opportunité de venir présenter notre projet sur la gamescom. On a vu passer quelques éditeurs qui avaient l'air intéressés ainsi que des joueurs qui nous ont donné des retours positifs. (Hugo Jobé, Étudiant en Master Jeu vidéo à la Haute École Albert Jacquard)
Contacts et poignées de main qui aboutiront, qui sait, sur de futures collaborations internationales. La Wallonie compte plusieurs dizaines de studios indépendants, dont une poignée en région namuroise.