Lutter contre le racisme et les discriminations dans le sport et sur les réseaux sociaux, c'était le thème cette année des inter-agoras de Sambreville. Quatre jours de tournoi de mini-foot organisés sur les différents espaces de jeux de la commune, à l'intention des enfants et des adolescents.
Sur l'agora sport de Velaine-sur-Sambre, on joue au football entre garçons et filles. Et puis sur le terrain, on parle de respect et de fair play. Sur le terrain et à côté, sous le stand de sensibilisation de l'ASBL "Stop racism in sport". On y croise aussi Cyprien Ponceau, chargé de prévention au Service de cohésion sociale de la Ville de Sambreville.
Les jeunes sont-ils réceptifs ? Est-ce une bonne entrée en matière que de passer par le sport pour évoquer ce type de problématique ?
Oui, je pense. C'est une activité ludique et en même temps, elle permet aux jeunes de différents quartiers d'être décloisonnés. Il faut savoir que certains jeunes de Sambreville ne voyageraient pas dans d'autres quartiers sans les Inter-agoras. C'est l'occasion pour eux de se mixer avec d'autres jeunes, d'autres types de population, de voyager à l'intérieur de nos murs.
Les murs géographiques et les barrières culturelles aussi. Yarslova Yankovska a douze ans. Elle est arrivée en Belgique avec sa famille pour fuir le conflit en Ukraine. Elle a vite été confrontée ici à des paroles de rejet.
Qu'est-ce qu'on a pu te dire par exemple ?
Pourquoi tu parles avec moi si tu ne sais pas parler, ou quelque chose comme ça ?
Depuis quatre ans, la ville de Sambreville collabore avec l'organisation Panathlon qui travaille à la promotion de l'éthique sportive et contre le racisme en général. L'échevin des sports, Vincent Maniscalco, était présent lui aussi sur le terrain.
Quand on voit ce qui se passe dans les pays avoisinants, je pense qu'on n'aura jamais terminé de faire ce travail-là . Et le faire avec les jeunes, c'est quelque chose d'important.
5 % de tolérance en plus
Un travail soutenu par Thierry Wetzel, le papa d'Axel et le président de l'ASBL Stop Racism in Sport. On ne naît pas raciste, dit- il. L'éducation est très importante, d'autant que la xénophobie est en augmentation.
Comme vous l'avez dit, ça existe, depuis des décennies. Ça existera encore quand nous, nous aurons quitté cette terre . Mais je pense que si on peut apporter 5 %, améliorer la situation de 5 %, alors on sera gagnants.
C'est à Yarslova qu'on laisse le mot de la fin :
Je pense que les gens ne sont pas différents. Nous sommes tous les mêmes. On doit tous se sentir en amitié, je ne sais pas comment le dire.