Trois hôpitaux de notre province profitent depuis ce mardi d'une plateforme commune de stérilisation. CARE-NAM, c'est son nom, est installé sur le plateau de Bouge. Plus de 100 000 sets opératoires y seront annuellement stérilisés.
Le parc d'activité économique Car-ys est dédié aux entreprises innovantes du secteur de la santé. Il accueille depuis cette semaine CARE-NAM. Il s'agit d'un centre interhospitalier dans lequel sont stérilisés les instruments chirurgicaux des hôpitaux de Sainte- Elisabeth, Dinant et de la Clinique Saint-Luc de Bouge. Ce bâtiment est spécialement aménagé pour répondre aux normes de stérilisation. David De Baets, directeur de ce ce centre qui est opérationnel depuis ce mardi :
"Nous avons des locaux techniques uniquement destinés à la stérilisation. On a des cascades de pression et donc tout ce qui est élément perturbateur est soufflé vers l'extérieur. C'est comme ça qu'on a des zones propres".
Des process méticuleux
En dessous de ce local technique, la chaîne de stérilisation proprement dite. Première étape: le nettoyage et la désinfection des instruments de chirurgie pendant 1 h à 93 degrés. Après, chaque instrument est vérifié. Olivier Willieme, infirmier en chef:
" Les instruments thermo désinfectés, vont être contrôlés. On va recomposer les sets. On va vérifier leur fonctionnement. Je vais prendre par exemple une pince de coelioscopie. Elle permet à un chirurgien d'opérer à l'intérieur du ventre d'un patient par un petit trou.On va vérifier que cette pince fonctionne, que la gaine est complètement intègre et qu'il n'y a pas de trou qui risquerait de provoquer un arc électrique et donc de représenter un danger pour le patient. Tout ce matériel va être testé avec différents appareils mais aussi par un contrôle humain grâce à la compétence de notre personnel spécialisé".
Un QR code pour chaque instrument
Pour stériliser ces instruments, rien de tel qu'une petite exposition à la vapeur à 134 degrés pendant 18 minutes. Autre étape importante du processus: la traçabilité. Chaque set qui comprend un ensemble d'instruments dédiés à un chirurgien ou un type d'opération sera scanné avec un QR code. Cette plateforme de stérilisation nécessite une importante logistique. David De Baets, directeur de CARE-NAM:
"On a des chariots qui acheminent le matériel propre. Ce sont les mêmes chariots qui rapatrient le matériel sale. Raison pour laquelle vous voyez derrière moi les lave-chariots. Systématiquement, à chaque retour de matériel sale, les chariots sont lavés et désinfectés avant de pouvoir reprendre du matériel propre en direction de l'hôpital. Nous avons au total quatre tournées prévues par jour par site hospitalier afin de livrer le matériel stérile et récupérer le matériel sale".
Avec plus de 30 000 interventions chirurgicales dans les trois hôpitaux partenaires, le travail ne manque pas dans ce bâtiment de 3500 mètres carrés. Il aura nécessité un investissement de 23 millions d'euros.
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