Namur, la capitale de la Wallonie, se positionne pour devenir la Capitale européenne de la culture en 2030. Avec une candidature qui sera déposée en septembre prochain, la ville s'engage dans une course contre la montre. Réunissant les acteurs culturels, économiques et sociaux, Namur mobilise ses forces pour relever ce défi ambitieux.
Les membres de ce qu'on peut apeller "l'armée namuroise de la culture", représentant les secteurs culturels, économiques et sociaux, se préparent à batailler pour remporter le prestigieux titre de Capitale européenne de la culture en 2030. Namur ayant lancé sa candidature en janvier dernier, fait face à des concurrentes qui travaillent sur leur dossier depuis des années. Cependant, la ville compte sur la collaboration de sa communauté pour garantir sa victoire. Laura Latour, Chargée de mission pour “Namur capitale européenne de la culture 2030”, explique :
D'une part, ils vont recevoir le formulaire de candidature et ils sont invités à nous dire là où ils ont un savoir qui peut contribuer. Il va y avoir des réunions de travail, des rencontres individuelles. On engage des facilitateurs en intelligence collective autour de cette candidature pour s'assurer que dans les demies journées de travail qu'on va faire avec les acteurs de terrain, on sort vraiment des axes concrets.
Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement d'être Capitale européenne de la culture ? Laura Latour explique que cela va au delà du prisme culturel :
On veut que le projet s'inscrive vraiment dans ce qui est projeté pour notre territoire en matière de développement durable, d'accessibilité, de développement urbain. Cela permettra de voir comment on projette la gestion, la gouvernance de la ville de demain et intégrer cela dans le cadre du dossier. Le dernier volet, c'est tout ce qui concerne plutôt l'approche citoyenne, le travail avec les enfants, les personnes plutôt vieillissantes, les personnes qui n'ont pas accès à la culture aujourd'hui et qui vivent de zones qui sont parfois moins favorisées.
La candidature déposée en septembre
La date butoir pour le dépôt de la candidature est fixée au 2 septembre prochain. Cependant, devenir Capitale européenne de la culture ne permet pas d'avoir un financement européen direct pour le projet. En effet, c'est le pays qui remporte le titre qui finance en grande partie le projet, avec la participation des partenaires publics et privés.
Thomas Lesire, Assistant chargé de projets, explique :
Quand on est capitale européenne de la culture, l'argent ne provient pas de la ville, mais surtout de l'ensemble des partenaires que ce soit publics et aussi du monde de l'entreprise. Il y aura la participation de la Wallonie, il y aura une participation, notamment des entreprises ce qui permettra d'atteindre les budgets qui sont demandés. On parle de 50 millions d'euros.
Les membres de l'armée culturelle namuroise entameront leurs réunions de travail le 12 avril prochain. Bien que la Belgique soit assurée d'accueillir la Capitale européenne de la culture en 2030, les habitants de Namur espèrent que ce titre leur reviendra et non à d'autres villes telles que Courtrai, Gand ou Molenbeek, également en lice pour le titre. La bataille est donc lancée.