C'est une façon de mener une opération de séduction envers les jeunes. Lundi, une école du Hainaut avait envoyé 160 élèves pour une journée de découverte à la fois historique et sportive.
Lorsqu'on est propriétaire d'un bâtiment historique, il faut savoir tout faire. Geoffroy Bouvier l'a bien compris puisqu'aujourd'hui il joue le rôle de guide touristique pour ces jeunes élèves venus de Braine-le-Comte. Une joyeuse bande d'adolescents de quinze ans chez qui il va tenter de semer des graines d'intérêt pour cette abbaye cistercienne du XIIIᵉ siècle. L'enjeu est important puisqu'il s'agit de séduire un nouveau public.
La majorité de nos visiteurs, et Dieu sait que nos visites sont nombreuses ici à l'abbaye, ont une moyenne d'âge de 60-65 ans. Donc voir débarquer ici 160 jeunes qui viennent du Hainaut pour découvrir l'abbaye et l'intérêt de tout ce patrimoine historique, pour nous, c'est une valeur inestimable. Bien entendu, c'est notre public de demain, C'est le public qui doit être intéressé.
Nous avons très très peu de demandes d'écoles. C'est vraiment un partenariat ici avec le Hainaut qui est très intéressant pour nous.
L'Abbaye de Marche-les-Dames est un très bel exemple d'architecture religieuse et permet d'expliquer comment vivaient les moniales au cours de l'histoire. C'est un site parfait pour illustrer sur le terrain un cours d'histoire parfois un peu abstrait. Les élèves ont l'air attentifs et intéressés :
La visite est très intéressante parce qu'on voit vraiment comment les gens y vivaient au Moyen-Âge. Et surtout, l'aspect vraiment très religieux de cet établissement, c'est très intéressant.
On a appris, on va dire, un peu tout ce qui concerne l'architecture de l'abbaye, les pierres, et puis la présence de petits ruisseaux, et comment ils vivaient à l'époque.
Changement d'ambiance pour la deuxième partie de la journée, avec la visite tout aussi intéressante du centre d'entraînement Commando de Marche-Les-Dames situé juste à côté de l'abbaye. Les élèves y sont accueillis par le chef de corps, Nicolas Six. Et ici aussi, l'objectif avoué est de mener une opération de séduction dirigée vers la jeunesse.
Oui, la défense recrute. Et donc nous voulons nous faire connaître chez les jeunes parce que c'est eux qui doivent nous rejoindre, évidemment. Et donc nous essayons de faire un peu de publicité chez eux pour que, peut-être, dans le futur, des vocations soit créées.
Pour les jeunes, le moment culminant de la journée, c'est sans doute la descente vertigineuse en tyrolienne. Un petit frisson qu'ils n'oublieront pas...
Mon cœur, il allait sauter. Franchement, c'était choquant... Le plus difficile, c'est de sauter dans le vide.
C'est une expérience qu'on ne vit qu'une fois. Donc je trouve ça incroyable !
Du côté des professeurs, la satisfaction est également au rendez-vous car la journée se révèle variée et enrichissante sous plusieurs aspects, comme nous l'explique Damien Casterman, prof. d'Histoire-Géo à l'institut Notre-Dame de Bonne Espérance à Braine-le-Comte.
Voilà, comme ça ils ont de quoi se remplir un peu la tête en apprenant des choses. Et puis, ils font un peu de concret, un peu d'exercice physique et ils voient aussi un peu l'envers du décor de l'armée parce qu'on en parle souvent dans les médias, etc. Mais on ne sait pas concrètement en quoi ça consiste.
Les organisateurs de cette grande journée, à savoir les propriétaires de l'abbaye, espèrent maintenant attirer aussi les écoles namuroises qui, malgré leur proximité, n'ont pas encore montré d'intérêt pour ces visites.
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