Élections provinciales : DéFI ne présentera pas des listes complètes dans tous les districts. Actuellement, le parti amarante n'a qu'un seul représentant au sein de l'institution provinciale namuroise : Amaury Alexandre, qui est par ailleurs député. Pour DéFI, le maître mot à ce niveau de pouvoir doit être supracommunalité.
Amaury Alexandre, député sortant, sera tête de liste DéFI dans le district de Gembloux. Cet homme de 43 ans est revenu sur l'idée initiale du nouveau gouvernement wallon de reconfigurer les provinces d'ici 2030 en remplaçant par exemple le conseil provincial par une sorte de conseil des bourgmestres.
"Je pense que c'est une décision qui a été prise hâtivement quand on voit toutes les conséquences que ça entraîne. On sait que, par rapport à cette idée, les bourgmestres disent qu'ils ne pourraient pas reprendre comme ça et faire partie d'un conseil des bourgmestres ou d'un collège des bourgmestres. Certains disent qu'on pourrait envoyer des échevins à leur place. Donc, tout ça n'a pas été très réfléchi".
Signalons que cette proposition, qui se trouve dans la déclaration de politique régionale, s'est très vite heurtée à la Constitution. La suppression des provinces nécessite en effet une majorité des deux tiers. Ce que ne possèdent pas les engagés et le MR.
Tandem province - intercommunal ?
Au jeu de "Redessine-moi une province", DéFI propose :
"Nous pensons qu'il faut porter le fer sur les intercommunales et donc diminuer drastiquement le nombre d'intercommunales en Wallonie. Clairement, c'est le mal wallon. Quand on voit toutes les assemblées générales, quand on voit qu'on y récompense les uns et les autres pour service rendu au sein des partis. Non, ça ne va pas. C'est de la mauvaise gouvernance. Il faut y mettre fin. Mais ça ne veut pas dire que les actions des intercommunales sont inutiles. Nous pensons qu'il faut reprendre ces actions au sein du giron provincial avec, pourquoi pas, un tandem avec une province et une intercommunale sur le territoire, sur l'ensemble du territoire provincial".
Zone de secours: l'exemple luxembourgeois
On le sait, la patate chaude du financement des zones de secours a été refilée aux provinces. "Qui paie ? Qui doit décider ?" Martèle DéFI . Le parti propose de s'inspirer de ce qui se passe dans la province de Luxembourg. Simon Detriche, tête de liste DéFI dans le district de Dinant :
"Mutualiser et essayer de centraliser ce qui peut l'être, réfléchir à l'avenir. Est-ce que c'est bien nécessaire d'avoir trois zones de secours en province de Namur ? Et au niveau de la gestion au jour le jour, on peut s'inspirer de ce qui se fait dans l'unique zone de secours de la Province de Luxembourg. Dans cette zone, il y a un député provincial qui est présent à toutes les réunions et qui a un droit de regard sur ce qui se passe. Ce qui est logique de nouveau puisque c'est la province qui finance".
Pour DéFI, il est important qu'un échelon provincial demeure, car c'est le lieu par excellence de la supracommunalité. Reste à voir si ce parti, qui a reçu une claque aux élections de juin, parviendra encore à avoir au moins un élu au sein de l'assemblée provinciale namuroise pour pouvoir formuler ses idées.