A Sambreville, on va de rebondissement en rebondissement depuis le résultat des élections communales qui a vu la victoire de la liste Ensemble et l'émergence du PTB et cela au détriment du PS qui perdait dun même coup sa majorité absolue mais également sa place de première formation politique. Hier soir, après concertation avec sa base, le parti socialiste sambrevillois a annoncé faire le choix de l'opposition, refusant ainsi toute alliance avec Ensemble ou le PTB. De son côté, cet après-midi, la liste Ensemble a fait savoir qu'elle allait composer une courte majorité avec un élu du PS qui avait fait le choix de siéger en tant qu'indépendant. On écoute d'abord Jean-Charles Luperto. Précisons que l'interview a été réalisée avant l'annonce de la liste Ensemble.
Elus et militants du PS de Sambreville ont été formels lors de leur assemblée générale : pas question de former une majorité avec la liste Ensemble. On préfère entrer dans l'opposition. Le bourgmestre sortant, Jean-Charles Luperto s'en explique :
Tout simplement parce qu'aucune des autres solutions ne nous paraissait acceptables. La solution avec le PTB, arithmétiquement, était fragile et je ne me voyais pas être le capitaine du Titanic qui coulerait dans les deux jours tant le bateau est fragile. Avec le groupe Ensemble, la question est différente et elle est partagée par l'intégralité des élus. Aucun des élus socialistes n'entendait aller dans ce sens.
C'est d'abord la difficulté profonde de travailler avec le leader de la liste Ensemble, qui a fondé tout son parcours politique des deux dernières années sur une trahison et non seulement sur une trahison, mais sur une campagne délétère faite de diffamation. Est ce qu'il faut que je vous dise qu'à l'entrée des bureaux de vote, Madame Léa Lopez et d'autres répandaient la nouvelle selon laquelle le bourgmestre était sous bracelet électronique ?
De plus, il y a un candidat sur la liste Ensemble, qui est cinquième dans le top de leurs élus candidats dont on peut considérer que l'ancrage démocratique est douteux et qui s'est illustré à plusieurs reprises par des discours pro fascistes sur les réseaux. Sur le plan programmatique, nous avons fait un travail d'analyse du programme d'Ensemble. C'est un programme qui est non finançable ou en tout cas qu'i l'est très difficilement, un programme qui est pour partie très utopiste et qui est un véritable trompe l'œil pré électoral qui ment aux citoyens.