Après une législature compliquée, et les départs récents de deux conseillers communaux vers Les Engagés, le groupe DéFI Namur tente de relever la tête. Pour ces élections communales du 13 octobre, la formation est finalement parvenue à rassembler une liste de 13 candidates et candidats. À sa tête, on retrouve Marcel Kinet, le président de la section locale de Namur.
Il est temps que la législature actuelle se termine pour DéFI Namur. Elle avait déjà mal commencé. On se rappellera que, les élections de 2018 à peine entérinées, le groupe se séparait de Françoise Kinet pour des propos déplacés envers ses colistiers. Françoise Kinet siègera ensuite comme conseillère communale indépendante.
A cours de la législature, en décembre 2022, on assistera aussi au départ de Loïc Demarteau, qui a décidé de rejoindre le MR. Un choix délibéré du jeune conseiller communal namurois, qui affaiblissait une fois de plus le groupe DéFI. Et puis, nouvelle déconvenue en juin de cette année: les deux derniers conseillers communaux DéFI quittaient le parti pour rejoindre le groupe des Engagés de Maxime Prévot. Pierre-Yves Dupuis et Juien Lemoine sont des "faiseurs de voix", et ils emportent avec eux plus que certainement un potentiel électoral.
Pas facile de surmonter ces turbulences. Et pourtant, DéFI a décidé de relever la tête en présentant une liste pour ces prochaines élections communales. Une liste incomplète (13 candidats sur 47), certes, mais une liste. Elle est emmenée par Marcel Kinet, le président de la section locale de DéFI à Namur. À ses côtés, on retrouve des Namuroises et des Namurois, ils et elles sont fonctionnaire, employés, puéricultrice, agent des postes, ou indépendant.
Dans son programme, DéFI Namur veut un décumul intégral des mandats exécutifs communaux ("un mandat, une voix") et l'adoption d'un code éthique pour les mandataires publics. DéFI veut aussi "un recrutement du personnel basé sur des concours transparents et objectifs, plutôt que des examens", et "une gestion claire et transparente des dépenses de fonctionnement des cabinets".
Le groupe dégage aussi des priorités pour la mobilité (développement d'un plan vélo à l'horizon 2030, priorité aux aînés, aux enfants, et aux personnes à mobilité réduite, et navettes fluviales), pour la propreté (service de propreté efficace, sensibilisation des jeunes et des adultes, augmentation des sanctions administratives), et pour le cadre de vie (priorités aux crèches, aux écoles, aux maisons de repos, aux piscines, et aux espaces verts).
DéFI souhaite aussi renforcer la démocratie locale "en créant un canal permanent de concertation, centré sur les enjeux spécifiques des quartiers et villages", et "consulter et respecter activement les avis des citoyens, notamment via des consultations citoyennes sur les projets importants (ex: Square Léopold)". Et enfin, dans les domaines de l'économie et de la fiscalité, DéFI veut relancer le commerce de proximité en faisant la promotion de dérogations de stationnement pour les travailleurs et indépendants du centre-ville, en encourageant le retour des commerces de proximité en centre-ville et dans les villages, et en assurant une "gestion financière équilibrée et une fiscalité juste".
Après avoir relevé le défi de présenter une liste, il va falloir maintenant relever celui du scrutin du 13 octobre: décrocher un ou plusieurs sièges...