Il y a 30 ans, dix casques bleus de la caserne de Flawinne étaient assassinés à Kigali. En effet, alors qu'il revenait d'une rencontre en Tanzanie, à bord de son avion, le président Rwandais Habyarimana perdait la vie dans un attentat. Cet événement, marquera le début du troisième génocide de l'histoire. C'est dans ce contexte que les hommes du général Lotin se rendent pour une mission de protection de la première ministre rwandaise. Ils n'en reviendront malheureusement jamais.
En mars 1994, alors qu'ils revenaient de Somalie, le général Lotin et ses hommes sont envoyés au Rwanda dans le cadre d'une mission de maintien de la paix. Au départ, cette mission devait être moins périlleuse qu'en Somalie, jusqu'à ce que tout bascule le 6 avril.
En effet, l'événement qui envenimera la situation et qui marquera le début du troisième génocide de l'histoire, c'est bien l'assassinat du président Habyarimana. Alors qu'il revenait d'un voyage en Tanzanie, dans son avion, il a été victime d'un attentat aux missiles. On ne connaîtra jamais le responsable.
Á l'annonce de l'attentat contre le président, les Hutus extrémistes, opposés aux accords d'Arusha qui prévoient à terme le partage du pouvoir, ont commencé à tuer en masse les Tutsis en minorité et Hutus modérés. En seulement 3 mois et 10 jours, entre 800 000 et 1 000 000 de personnes se feront assassinés.
C'est dans ce contexte plus que tendu que le lieutenant Lotin et ses 9 hommes se rendent pour une mission de protection de la première ministre rwandaise. Eux, qui avaient pour instructions de n'utiliser les armes qu'en cas de légitime défense, n'auront pas le temps de se défendre. Ils seront arrêtés, désarmés et sauvagement assassinés au camp Kigali.