À Salzinnes, le site de l'ancien hôpital militaire va changer de visage. En 2021, le groupe Besix Red comptait y construire 76 logements. Depuis, le projet a dû être revu à la baisse. Ce mardi soir, le promoteur présentait sa dernière version qui prévoit la construction de 63 logements. Parmi les riverains, ceux de la Rue Eugène Thibaut ont applaudi certaines améliorations, même si tout n'est pas positif pour autant, loin de là...
À Salzinnes, un changement majeur se prépare sur le site de l'ancien hôpital militaire. Le projet initial de construction de 76 logements par le groupe Besix Red en 2021 a subi des ajustements. Hier soir, le promoteur a dévoilé sa dernière version, réduisant le nombre de logements à 63. Parmi les habitants de la Rue Eugène Thibaut, certains ont salué les améliorations apportées, bien que des préoccupations subsistent. Une riveraine exprime :
Dans un premier temps, j'étais surprise, agréablement surprise, parce que le paquebot du 60 mètres tout le long des murs, c'est fini. Voilà. Mais maintenant, il reste plein de choses qui sont à revoir. Par exemple, la hauteur des immeubles est restée pareille."
Julie Lehmann, project manager chez Besix Red, explique :
De manière générale, le volume global du projet a diminué. On a travaillé avec quatre petits immeubles de beaucoup plus petits gabarits, plus ou moins 13 appartements à chaque fois en rez plus deux plus, et enfin, un dernier étage en retrait.
Malgré la diminution du nombre d'étages, certains riverains restent sceptiques. Un d'entre eux déclare :
Ils parlent d’un rez+2, ils jouent un peu sur les mots puisque si on regarde les images, on voit bien qu'il y a un rez-de-chaussée et deux étages. Il ne compte pas celui qui est au-dessus parce qu'il est un peu en retrait.
"Le volume reste important"
Besix Red assure avoir pris en compte les préoccupations en ajustant la hauteur des immeubles pour réduire les vis-à-vis. Cependant, certains habitants demeurent préoccupés par l'intimité. Un riverain souligne :
Il y a du changement pour la hauteur, mais on est resté sur un volume assez conséquent, on est quand même encore à douze mètres. Et donc voilà, ça nous inquiète de pas avoir chacun son intimité.
Julie Lehmann précise :
On ne va plus vraiment être en parallèle, au front bâti des maisons, mais vraiment en oblique, ce qui évite les vis à vis directs. Nous avons retourné complètement le bâtiment pour avoir une vue vers l'intérieur du projet et plus vers les riverains.
Initialement prévu comme un îlot vert public, le projet a évolué, suscitant des préoccupations quant à l'espace vert restant. Julie Lehmann indique :
La ville ne souhaitait plus d'avoir un si grand espace vert qui lui soit rétrocédé, donc qui soit public. Dans le nouveau projet, on habite au cœur d'un espace vert. On a les traversées piétonnes qui profitent de la végétation tout autour mais qui seront à charge d'entretien des copropriétés.
La question de la mobilité demeure également une préoccupation pour les riverains, qui redoutent les problèmes de stationnement liés à l'afflux de véhicules. Le projet est actuellement soumis à enquête publique jusqu'au 17 avril. Si approuvé par les autorités wallonnes, le début des travaux est prévu pour l'été 2025, avec une durée estimée de deux ans.