© Tous droits réservés
La source de Villers est fermée, très prisée des habitants de la région et au-delà, elle permet un accès libre à une eau minérale naturelle. Mais des analyses récentes ont révélé une concentration de TFA (composé chimique issu de la dégradation des PFAS).
Une décision préventive
En arrivant devant la source, les visiteurs sont accueillis par des panneaux clairs : « Ne pas consommer l'eau » et « Source temporairement fermée ». Cette décision préventive a été prise par Jérémy De Martin, bourgmestre de Philippeville :
« Nous avons reçu, en fin de semaine dernière, un rapport d'analyse émis par PAN Europe. Celui-ci indiquait un taux de TFA particulièrement élevé pour la source de Villers-le-Gambon. Par mesure de précaution, j'ai donc décidé de fermer temporairement la source afin d'éviter tout risque pour les consommateurs. »
Cette analyse, effectuée par PAN Europe en septembre dernier, a révélé des niveaux alarmants de TFA dans l'eau de la source. Les résultats ont été publiés en décembre et montrent une concentration atteignant 3 200 nanogrammes par litre lors des tests d'été, et 3 400 nanogrammes par litre lors des tests d'automne. PAN Europe est un réseau d'ONG européennes qui milite pour des alternatives aux pesticides.
« Ces analyses ont été réalisées dans toute l'Europe, sur des eaux de distribution et des sources naturelles. Villers Monopole, qui est un acteur important de notre région et une fierté locale, a logiquement été inclus dans cette étude. »
Villers Monopole réagit
La marque Villers Monopole, qui exploite cette source pour commercialiser son eau minérale naturelle, a immédiatement réagi en organisant une réunion avec le bourgmestre. L'entreprise lui a affirmé qu'elle effectuait des analyses mensuelles sur son eau embouteillée et garantissait que celle-ci respecte les différentes normes européennes. Cependant, un flou persiste, car la législation actuelle ne prévoit pas de normes spécifiques pour le TFA dans le cadre des contrôles de qualité de l'eau.
Une eau du robinet sans danger
Il est important de préciser que cette contamination ne concerne que la source de Villers-le-Gambon. L'eau du robinet de la commune provient d'autres captages, notamment du Ry de Rome à Couvin, et ne présente aucun risque selon les autorités locales.
Quelles solutions pour l'avenir ?
Le bourgmestre de Philippeville a déclaré vouloir réaliser de nouvelles analyses avant toute décision sur la réouverture de la source. À l'avenir, des tests mensuels seront instaurés pour garantir une surveillance renforcée. PAN Europe rappelle que cette contamination n'est aucunement imputable aux entreprises d'eau minérale elles-mêmes, qui en peuvent rien y faire. L'organisation appelle donc à une réglementation européenne plus stricte sur ces substances.
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Écobâtisseurs : des habitations qui consomment 4 à 15 fois moins que la moyenne, c'est possible !
Des habitations ou des bureaux isolés en paille ou encore auto-suffisants en eau et électricité, c'est possible. Dans le cadre des portes ouvertes Écobâtisseurs, des propriétaires font visiter leurs logements et partagent leurs expériences de construction ou de rénovation écologique. En Province de Namur, 18 habitations sont à découvrir en ce début novembre. Des visites sont encore possibles le week-end du 9 et 10 novembre.
Image
Le centre d'Olloy-sur-Viroin sous eau
Comme on le craignait, la tempête kirk a arrosé la Belgique ce mercredi. Ces fortes pluies ont provoqué des inondations dans notre province, en particulier dans deux communes du sud : Couvin et Viroinval. Regardez ces images tournées en milieu de journée ce jeudi à Olloy-sur-Viroin, où la rivière est une fois de plus sortie de son lit, au grand dam des habitants. L’eau était pourtant partie vers 5h30 du matin, mais elle est revenue de plus belle vers 6h30… Le village a bien sûr été fermé à la circulation, des déviations ont été mises en place.
Image
Florennes : l'eau plus chère suite aux PFAS ?
Lors du débat électoral de la commune de Florennes, les trois listes ont échangé autour d'un sujet de santé publique. Pour rappel, en 2023, des traces de PFAS étaient repérées dans l'eau de distribution. Les normes qui seront appliquées dès 2026 fixent le seuil maximal à 100 nanogrammes/litre. On en comptait 98 au captage de Flavion et 110 au captage de Corenne. De quoi inquiéter les citoyens. Des filtres à charbon devraient être installés par la base aérienne afin d'éviter que ce phénomène ne se reproduise. Mais cela sera-t-il suffisant ? Et surtout, cela risque-t-il d'augmenter le coût de l'eau pour les Florennois ? On découvre un extrait du débat.
Image
Sérié d'été : Les grottes de Neptune à Petigny
C’est parti pour notre série estivale! Chaque mercredi de l’été, nous vous proposons une série de reportages sur l’eau… Attraction touristique, lieu insolite, promenade… Boukè vous fait découvrir, en collaboration avec Canal Zoom et TV Com, huit endroits rafraichissants en province de Namur. Pour le premier numéro, nous partons du côté des grottes de neptune, à Petigny, dans la commune de Couvin.
Image
"De feu et d'eau" : un spectacle nocturne empli de magie au lac de Bambois
Les légendes et mythes celtiques sont venu imprégner de leurs histoires les eaux du lac de Bambois ce week-end. Lors d'un spectacle alliant deux éléments que tout oppose, l'eau et le feu, les spectateurs ont eu l'occasion de découvrir, ou de redécouvrir le lac d'une autre manière.
Image
Le bourgmestre de Florennes attend toujours les analyses de sang promises pour les habitant.e.s concernant les taux de PFAS !
Alors que les habitants et habitantes de Chièvres, dans le Hainaut, reçoivent pour l'instant les résultats du bio-monitoring mené pour déterminer les concentrations de pfas dans leur sang, les habitant.e.s de Florennes se posent encore de nombreuses questions et souhaiteraient aussi bénéficier de telles analyses.
En décembre 2023, des taux plus élevés que la norme avaient été détectés par l'Inasep dans l'eau distribuée dans trois villages de l'entité : Corenne, Flavion et Rosée.
Le bourgmestre de Florennes, Stéphane Lasseaux, s'était alors inquiété et avait sollicité un bio-monitoring auprès de la ministre de l'environnement Céline Tellier.
Six mois et plusieurs rappels plus tard, toujours rien n'a été mis en place pour les Florennois. Le bourgmestre vient d'adresser un nouveau courrier à la ministre sortante.
Image
Opération de grande envergure dans la Sambre à Salzinnes : plus de 60 véhicules sortis de l'eau
La police fédérale a mené une vaste opération dans la Sambre à Salzinnes, retirant plus de soixante véhicules de l'eau, certains immergés depuis au moins 32 ans. C'est la première fois qu'une telle action est réalisée sur le tronçon entre Auvelais et le Grognon.
Image
Inauguration des J.O: une société namuroise partenaire de l’événement
Chez nos voisins français, cela ne nous aura pas échappé, la flamme olympique a fait son arrivée à Marseille. Et pour l'occasion, un dispositif flottant était installé avec la collaboration d'une entreprise namuroise, à savoir la Charlie's Factory. Souvenez-vous, cette société a géré quelques années les Capitaineries de Namur avant de lancer notamment The Flow, cet espace de détente en bord de Meuse où la saison a d'ailleurs été lancée ce jeudi. Charlie's Factory, c'est aussi les championnats de Stand Up Paddle, c'est en fait l'organisation d'événements bien souvent liés aux activités sportives et culturelles nautiques. Les responsables de cette société sont toujours à Marseille en train de démonter l'important dispositif flottant qui a été mis en oeuvre pour cet événement au retentissement mondial. Des pontons d'une surface importante et cette piste d'athlétisme flottante que l'on a pu voir partout sur les réseaux sociaux et les chaînes de télévision du monde entier. Le secret a été bien gardé par la société et ses partenaires. On écoute sur place Bertrand Loutte, il nous a consacré quelques minutes par visio-conférence, depuis le port de Marseille.
Image
Florennes : Taux élevés de PFAS dans l'eau de distribution
A Florennes, des taux élevés de PFAS ont été détectés par l'INASEP dans l'eau de distribution qui alimente les villages de Flavion, Rosée et Corenne. C'est le cas également au niveau de la base militaire. L'INASEP demande aux habitants concernés de ne pas consommer l'eau à des fins alimentaires jusqu'à la mise en place d'une alternative.
