Petite enfance: la Sonefa cherche une quarantaine d'accueillantes à domicile


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"Nous manquons d'accueillants d'enfants à domicile". La Sonefa qui gère les milieux d'accueil à Namur lance un appel à l'aide presque. Cette pénurie pose problème aux parents mais aussi à la Sonefa qui pourrait perdre des subsides.


"Dur dur d'être bébé", chantait Jordy quand il était petit. Aujourd'hui, adulte, il pourrait chanter : "Dur, dur d'être parent". C'est que trouver une place dans une crèche est galère aujourd'hui. Cela l'est tout autant chez les accueillants à domicile. Une fonction occupée principalement par des femmes. À Namur, une trentaine de salariées de la Sonefa accueillent 147 enfants à domicile. Or, le centre namurois de la petite enfance (Sonefa) via son service d'accueillants à domicile (Les Marmouzets) pourrait en garder 288. Mais voilà, il n'y a pas assez de personnel pour atteindre cette capacité. Une pénurie qui risque de poser problème dans un an comme l'explique Claire Septon, Directrice du service des accueillantes “Les Marmouzets”:


"Pour le moment, au niveau du service des Marmouzets, nous sommes subsidiés pour 288 places. Or, seulement 147 places sont occupées à l'heure actuelle par des enfants. En décembre 2026, l'ONE va revoir les chiffres et donc nos subsides avec. Il faut absolument augmenter le nombre de places actuelles car sinon on risque de perdre des places subsidiées".

Recruter, une nécessité !

 
Aujourd'hui, une trentaine d'accueillantes à domicile travaillent à la Sonefa (Elles sont salariées). Il en faudrait une quarantaine de plus. Isabelle Bondroit, Directrice générale de la Sonefa: 


"Cet objectif de recruter, c'est important pour nos subsides mais aussi parce que nous n'avons pas la possibilité de répondre à l'ensemble des demandes des parents. La situation est très compliquée parce que nous devons refuser à de nombreuses familles des places d'accueil".


Depuis 2018, la Sonefa a perdu une centaine de places. C'est que beaucoup d'accueillantes ont arrêté leurs activités. Pourquoi? Explication d'Isabelle Bondroit:


"On a perdu une centaine de places à cause des crises successives. Le Covid ou encore la crise énergétique. Avec cette dernière, les frais de fonctionnement sont devenus trop compliqués, notamment pour les accueillantes à domicile. Et donc elles ont dû, pour certaines, mettre la clé sous le paillasson. On a eu aussi le fait  que pendant des années, les accueillantes étaient sous statut de conventionnées. Vu le coût de la vie, ce  statut était un "statut de passion". Beaucoup ont abandonné faute de recettes suffisantes". 

Un meilleur statut pour séduire les candidats ? 


Heureusement, ce statut a évolué en 2020. Cela a changé beaucoup de choses, comme en témoigne Cindy, gardienne depuis dix ans maintenant. Elle est salariée à la Sonefa: 


"Avant le statut de salarié, c'était quasi du bénévolat. Quand on retirait toutes nos charges et d'autres frais, c'était vraiment très limite. Mon mari d'ailleurs devait travailler deux fois plus pour faire face aux frais. Depuis qu'on a le statut, on a un salaire fixe que les enfants soient présents ou pas. C'est quand même une sécurité. C'est une façon aussi de reconnaître le métier".


Vous aimez les touts petits ?  Pourquoi pas devenir accueillant ou accueillante à domicile. Pour tout savoir sur cette profession, rendez vous sur www.devenir-accueillant.be. Il s'agit du site de la campagne de sensibilisation de la COSEGE, la coordination des services d'accueils d'enfants en FWB.
 

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