Statut d'entreprise en difficulté : 27 travailleurs namurois de Solidaris potentiellement concernés


Solidaris Wallonie a demandé le statut d'entreprise en difficulté. Si le statut lui est octroyé, 137 personnes, dont 27 rien qu'à Namur, pourraient partir à la pension anticipée. Il s'agit d'une "formule curative non-violente" aux yeux des syndicats.

Solidaris Wallonie, ce sont 2 000 travailleurs dont un peu plus de 250 basés à Namur. La mutualité a introduit une demande pour être reconnue comme entreprise en difficulté. C'est que les temps sont durs. Frédéric Hennaut, secrétaire général - Solidaris Wallonie - Territoire de Namur :

On a une pression importante sur nos frais d'administration, c'est-à-dire les frais de fonctionnement des mutualités, comme l'ont les organisations syndicales également pour le suivi des chômeurs.

"Une formule socialement acceptable"

 
"Être reconnue comme entreprise en difficulté, c'est du curatif non violent" avance Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale SETCa Non marchand. Contrairement à ce qui se passe lors d'un licenciement collectif, le statut d'entreprise en difficulté permet de se séparer de travailleurs sur base volontaire. Ici, ce sont les départs à la prépension qui sont encouragés. Sur les 2 000 travailleurs de Solidaris Wallonie, cela concerne potentiellement 137 personnes dont 27 rien que sur Namur. 
Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale SETCa Non marchand :

Ce statut permet de négocier des conditions de sortie moins douloureuses que des licenciements secs puisqu'on pourrait alors, à partir de 60 ans, moyennant le respect de certaines conditions, permettre à des travailleurs plus âgés de laisser la place aux jeunes. 

Depuis le 1ᵉʳ janvier, Solidaris gère le CHR. Une reprise pour 15 millions d'euros via un fonds privé de la mutualité. Tant du côté de la direction que du côté syndical, on affirme que cette somme consacrée à cette reprise n'a rien à voir avec la situation dans laquelle se trouve Solidaris aujourd'hui.
Nathalie Lionnet, Secrétaire fédérale SETCa Non marchand :

On ne fait pas des transferts d'enveloppes de l'une à l'autre. Le CHR n'a rien à voir là dedans. Ce n'est pas parce que le CHR n'aurait pas été soutenu par Solidaris qu'il n'y aurait pas eu ce problème-là. Non, pas du tout. C'est un problème structurel qui touche toutes les mutualités.

Pour pouvoir obtenir ce statut d'entreprise en difficulté, il faut avoir, entre autres, deux années de bilan en négatif. Si ce statut ne devait pas être accordé, va-t-on vers un licenciement collectif ? "Certainement pas", affirme la direction, pour qui il n'est pas question de restructuration.
 

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