Doische - La commune souhaite ouvrir une maison médicale pour contrer la pénurie de médecins généralistes

162 métiers sont en pénurie en 2024. C'est ce que constate le Forem avec la liste des fonctions critiques et des métiers en pénurie. Les secteurs les plus touchés sont la construction, l'industrie et le transport. Cette liste permet au Forem d'adapter son offre de formations. Le centre de formation de Mornimont propose des formations pour les chauffeurs de bus. Manon Hypacie et Gilles-Antoine Moniotte se sont rendu sur place.

La pénurie de personnel santé n’est pas une nouveauté. Les hôpitaux fonctionnent avec des effectifs réduits. Mais ce ne sont pas les seuls! Dans les maisons de retraite, on fonctionne aussi à flux tendu. La situation devient très compliquée et afin de garantir des soins de qualité, certains homes sont obligés de réduire le nombre de places d'accueil. C'est le cas à Philippeville. Le home Vauban a récemment dû diminuer son nombre de résidents. Passant de 80 à 75. Alors que le président et la directrice du CPAS n’ont pas souhaité répondre à nos questions. Nous sommes allés tendre le micro du côté de Viroinval, où la situation n’est pas aussi catastrophique, mais tout de même compliquée. Ils nous expliquent leur quotidien.

La pénurie de médecins généralistes touche bon nombre de communes rurales. Dans le sud de la province de Namur, plusieurs communes sont d'ailleurs répertoriées comme en "pénurie grave". A Viroinval, si la situation semble moins catastrophique que par ailleurs, elle n'est pas pour autant idéale. Un projet de maison médicale soutenu par la commune et porté par deux médecins de l'entité devrait d'ailleurs voir le jour pour essayer d'attirer de nouveaux docteurs.

La pénurie de place en crèche, un problème bien présent. Parmi les communes les plus touchées, nous évoquions dernièrement celle de Doische, mais elle n’est pas la seule. En Entre-Sambre-et-Meuse, l’entité de Walcourt est également dans le rouge. Cela devrait, cependant, s’améliorer dans les 2 ou 3 prochaines années. Un premier dossier vient d’ailleurs de se clôturer, les travaux d’aménagement d’une nouvelle crèche à Thy-le-chateau.

Depuis 2020, la commune de Florennes planche sur une solution pour lutter contre la pénurie de médecins généralistes qui touche la commune. Depuis le 6 octobre, son coworking médical est prêt à accueillir médecins et assistants. Oui mais voilà, pour le moment, aucun candidat ne s’est présenté. Les locaux restent totalement vides. Le bourgmestre, Stéphane Lasseaux, lance donc un appel aux bonnes volontés.

De près ou de loin, on connaît tous des parents confrontés à la recherche d’une place en crèche. Leurs histoires se ressemblent : listes d’attente interminables, fermetures, obligation de reporter la reprise du travail… Il y a quelques jours, la Ligue des Familles a donc sorti une carte interactive, elle permet de connaître la situation sur le territoire. Parmi les entités pointées du doigt, celle de Doische, où aucune crèche n’est implantée. Une pénurie dont la commune est bien consciente. Elle n’a d’ailleurs pas attendu l'analyse de la Ligue des Familles pour prendre le taureau par les cornes. Un projet de crèche est déjà en cours.

La Clinique Saint-Luc de Bouge dispose d'un nouvel hôpital de jour chirurgical. Les lieux ont été reliftés, réorganisés, et "agrandis" pour mieux accueillir les patients, et pour un meilleur confort pour le personnel, qui porte le projet.

La pénurie de places d'accueil dans les crèches et autres structures de la petite enfance touche de nombreuses communes. A Florennes, ce sont 8 places qui viennent de fermer. L'espace de co-accueil de Flavion, nommé "Le Jardin D'enfants", vient brutalement de fermer ses portes. Une situation compliquée pour les parents qui se retrouvent dans l'impossibilité de replacer rapidement leur enfant. En effet, les structures d'accueil de la commune sont déjà pleines. Plusieurs mois d'attente sont souvent nécessaires. Le point sur la situation dans la commune avec l'échevin, Gregory Chintinne.

Est-ce que le citoyen belge aura encore un médecin généraliste proche de chez lui, demain? Telle est la question. Les zones rurales sont de plus en plus touchées par la pénurie de généralistes. Départ à la retraite des anciens, manque d'attractivité de la fonction et des zones rurales, les facteurs sont nombreux. Alors, quelles solutions et quel avenir pour les soins de proximité dans nos campagnes?

Ce n’est pas un secret, depuis le covid, l’Horeca se trouve dans une crise sans précédent. Les patrons crient à l’aide. Une pénurie de personnel touche durement le secteur. Recruter des profils qualifiés devient un réel parcours du combattant. Le chef Santi du restaurant le Tri-Marrants, situé sur les Lacs de l’Eau d’Heure, ne fait pas exception. En recherche depuis plusieurs mois, sans succès. Il tente le tout pour le tout.

Bonne nouvelle pour l'université de Namur. Après plusieurs semaines de combat pour obtenir l'autorisation d'organiser des études de spécialisation en médecine générale, un accord a enfin été trouvé ce week-end à la Fédération Wallonie-Bruxelles. L'UNamur va pouvoir organiser ce cycle d'études, mais à certaines conditions...

Le manque de médecins généralistes en région rurale est de plus en plus important. Un constat que fait aussi la commune de Florennes depuis plusieurs années. Afin de rendre son territoire plus attrayant pour la jeune génération, elle s’est lancée dans un projet pilote innovant avec la SSMG, la Société Scientifique de Médecine Générale, pour ouvrir le premier centre de "co-working médical".

Á l'Institut Sainte-Marie de Jambes la moitié des effectifs manque à l'appel. Les enseignants sont à bout, ils n'ont plus l'impression d'enseigner. Ils demandent une revalorisation de leur métier.